A lire sur: http://visionmarketing.e-marketing.fr/business-analytics/le-data-scientist-ne-remplace-pas-le-marketeur_a-98-1317.html
L'ultime étape est l'email « retargeting » qui permet d'envoyer des données de navigation sur des bases de données d'emails qui ne regroupent pas uniquement nos clients. Nous sommes ici dans les premières étapes du big data, qui consiste à regrouper dans un seul ensemble des quantités de données issues de sources éparpillées. Ce que nous ne savons pas encore faire, c'est de faire converger en temps réel les données issues de la navigation mobile avec nos actions d'e-mailing. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une véritable fragmentation des sources de navigation et d'information. »
mercredi 08 janvier 2014
Co-fondateur et directeur marketing et communication de PriceMinister, Olivier Mathiot explique comment le traitement de la donnée permet à la place de marché en ligne de tisser une relation one-to-one avec ses clients. Un enjeu stratégique pour l'année 2014, qui sera placée sous l'angle de la satisfaction client. Face à cette nouvelle donne, les marketeurs très familiarisés à la data constituent une denrée rare...
Les chiffres clés2001 : année de création de PriceMinister
2010 : le groupe japonais Rakuten rachète PriceMinister-Rakuten
250 employés
10 000 vendeurs professionnels sur la place de marché
30 000 à 50 000 transactions par jour
40 euros de panier moyen
25% de croissance annuelle
Olivier Mathiot - Co-fondateur VP Marketing et Communication de PriceMinister - Rakuten2010 : le groupe japonais Rakuten rachète PriceMinister-Rakuten
250 employés
10 000 vendeurs professionnels sur la place de marché
30 000 à 50 000 transactions par jour
40 euros de panier moyen
25% de croissance annuelle
Bio ExpressDiplômé d'HEC, spécialisation marketing, Olivier Mathiot est jusqu'en 2000 publicitaire. Il occupe alors les postes de directeur de marque puis directeur commercial au sein des agences CLM/BBDO et DDB, en charge de marques de grande consommation. En 2001, il co-fonde la place de marché PriceMinister.
Aujourd'hui âgé de 42 ans, il exerce les fonctions de directeur marketing et communication du pure player. Il est également business angel et accompagne, au total, une quinzaine de startups innovantes.
En 2012, il a été l'un des porte-paroles du mouvement des Pigeons.
En 2013, il participe aux Assises de l'entrepreneuriat organisées par le gouvernement. Il a également été nommé co-président de l'association France Digitale. Olivier Mathiot vient de publier La Gauche a mal à son entreprise aux éditions Plon.
Son twitter :@oliviermathiot
Aujourd'hui âgé de 42 ans, il exerce les fonctions de directeur marketing et communication du pure player. Il est également business angel et accompagne, au total, une quinzaine de startups innovantes.
En 2012, il a été l'un des porte-paroles du mouvement des Pigeons.
En 2013, il participe aux Assises de l'entrepreneuriat organisées par le gouvernement. Il a également été nommé co-président de l'association France Digitale. Olivier Mathiot vient de publier La Gauche a mal à son entreprise aux éditions Plon.
Son twitter :@oliviermathiot
Quelle place occupe la data au sein de PriceMinister-Rakuten ?
Olivier Mathiot : « Nous nous sommes intéressés très tôt à la data. Depuis dix ans, nous nous attachons à collecter la donnée. Nous l'enregistrons et la stockons. En tant que pure player, nous savions que la donnée aurait son importance et nous ne voulions pas louper le coche. Dans un premier temps, nous avons adopté une logique de croissance - et non d'analyse, notre approche était celle de l'acquisition : d'où viennent les internautes ? Nous sommes passés à une seconde étape en 2004. Savoir d'où viennent ses clients c'est bien, mais les garder c'est mieux ! Nous avons donc développé une stratégie « d'anti-panier percé ». L'objectif a été de mettre en place des outils de « business analytics » pour rendre la donnée accessible aux équipes commerciales et marketing afin d'adresser correctement ces informations, en évitant les déperditions. Une collaboration avec la société 1000Mercis nous a enfin permis de passer au marketing automatique. Également appelé "trigger marketing", cela désigne un marketing qui déclenche automatiquement des messages selon des événements prédéfinis dans la vie de nos clients, en fonction de leur profil et de leurs comportements. Aujourd'hui, une centaine de règles tourne toutes seules. Plus récemment nous avons franchi un nouveau cap dans le "raffinage" de nos données en faisant appel aux services de la société Tiny Clues qui reçoit quotidiennement l'intégralité de nos datas comportementales pour en extraire des micro-segments qui nous permettent de pousser des offres ultra ciblées sélectionnées avec nos marchands.»L'analyse de la data vous permet de créer une relation one-to-one avec vos clients, notamment dans le cadre de campagnes d'e-mailing...
O.M. : « Oui, nous faisons converger les données de navigation avec nos données e-mailing. Lors de la navigation d'un internaute sur notre site, nous repérons les paniers abandonnés mais aussi les mots clés tapés, les filtres utilisés, les fiches produits consultées ou encore les souhaits émis. Grâce à un élément pivot, l'ID du client, nous faisons remonter toutes ces informations à notre « data warehouse » (entrepôt de données) d'emails. Cela nous permet d'être beaucoup plus précis et de développer des approches « user centric » et « product centric ». Dans le cas de l'approche « user centric », les mails que nous envoyons sont, in fine, différents et personnalisés lors de l'ouverture en fonction des données de navigation de l'internaute. L'approche « product centric » s'articule autour du produit comme son nom l'indique. Elle permet, cette fois, de définir une cible pertinente à partir d'une offre promotionnelle et d'adresser un mail, ou non, aux internautes.L'ultime étape est l'email « retargeting » qui permet d'envoyer des données de navigation sur des bases de données d'emails qui ne regroupent pas uniquement nos clients. Nous sommes ici dans les premières étapes du big data, qui consiste à regrouper dans un seul ensemble des quantités de données issues de sources éparpillées. Ce que nous ne savons pas encore faire, c'est de faire converger en temps réel les données issues de la navigation mobile avec nos actions d'e-mailing. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une véritable fragmentation des sources de navigation et d'information. »
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