La santé numérique ne connait qu’une
légère progression en 2013, quels sont les secteurs à croissance et
quels sont les points faibles à améliorer ?
En deux ans, l’indice de confiance numérique
et santé a seulement progressé de 1,6%, passant de 4,72/10 à 4,80 en
2013. C’est ce qui a été révélé dans
la deuxième édition du baromètre de la e-santé, dévoilée à l’occasion du
colloque numérique santé & autonomie. Si pour
Sandrine Degos,
directeur Santé & Autonomie du Groupe AEF, ce résultat, au vue de
la conjoncture économique, a prouvé que la e-santé au service de
l’autonomie est désormais bien ancrée en France, cette quasi-stagnation
soulève également le retard de la France dans le domaine de la santé
numérique. « La France bouge très lentement par rapport à ses voisins
européens, tant du point de vue juridique qu’aux initiatives
entreprises, pour faire entrer l’informatique dans le quotidien des
patients et des praticiens de la santé » note
Christophe Lorieux,
président de Santech. Ainsi l’indice a identifié des secteurs à
croissance positive, notamment la télémédecine et les réseaux sociaux en
santé, il a également repéré des acteurs en faible position par rapport
à l’an dernier.
La télémédecine et les réseaux sociaux en santé en forte croissance
Derrière le chiffre global se cache la progression de l’indice des
professionnels de santé, plus de 18% de croissance pour passer la
moyenne (5.5/10). A l’intérieur de cet indice, ce sont les secteurs de
la télémédecine et des médias sociaux en santé qui ont connu les plus
fortes croissances, 20,82% et 26,17% de croissance respectivement. « Il y
a un réel besoin des patients qui cherchent des informations, des
témoignages et des conseils venant d’autres patients qui ont vécu la
même chose.» remarque
Yvanie Caillé, directeur général de
Renaloo,
l’une des premières communautés en ligne de patients. « Toutefois, On
recommande aux patients de ne pas révéler leurs vraies identités »
souligne-t-elle. En effet, l’indice révèle une progression de plus de
17% concernant la perception de la confidentialité des données. « A
l’avenir, la télémédecine sera un atout dans la prise en charge des
patients atteints des maladies chroniques, en complément des soins »
ajoute-elle « Et les médecins seront de plus en plus appelés à interagir
avec leurs patients via Internet pour mieux connaitre les vrais besoins
de ces-derniers »
Vers un système de soin mieux animé et organisé autour des bénéficiaires
A l’opposé des professionnels de santé, les représentants des
collectivités territoriales et les élus voient leur indice de confiance
en chute de plus de 30%, passant ainsi de 5,40/10 en 2012 à 3.64 cette
année. « Les départements devront prendre un réel leadership dans le
déploiement de la e-santé » commente Christophe Lorieux. Car si les
dispositifs existent, il y a encore des efforts à fournir en termes
d’animation et de coordination d’un système de soin. « Aujourd’hui, la
technologie permet de personnaliser les prises en charge pour et autour
des bénéficiaires, tournées vers la prévention. Les soins ne devraient
pas commencer au moment où on est malade, on devrait davantage réfléchir
en mode de prévention. »
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