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En 2011, le marché de la publicité en ligne a cru de
11% pour atteindre 2,5 milliards d'euros nets. Cette croissance devrait
cependant davatantage marquer le pas en 2012, selon le SRI et Capgemini
Consulting, qui tablent sur une progression de 8%.
Réalisé par Benoît Méli, Journal du NetUne croissance à deux chiffres en 2011
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Evolution du marché sur les principaux canaux de la communication online entre 2009 et 2011 en millions d'euros © S. de P. SRI / Capgemini Consulting
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Search et display continuent de se tailler la part du lion du marché. Le search en représente à lui seul près de 42% avec près de 1,1 milliard d'euros investis. Les budgets consacrés aux liens sponsorisés connaissent une augmentation de 11% dans la moyenne du marché de l'e-pub, notamment liée à l'augmentation du nombre de requêtes de 18% en France en 2011. Les acteurs du secteur, Google en tête ont par ailleurs beaucoup travaillé la cible des PME, encore peu utilisatrice de ce levier marketing.
Comme en 2010, le display affiche une croissance plus forte que le search de 14%. Avec 616 millions d'euros, les bannières et autres types de publicité graphiques représentent près du quart du marché de la publicité online. La croissance des investissements sur les médias sociaux a fortement contribué à tirer le display en 2011. "Sans les réseaux sociaux, la croissance du display retombe à +10%", concède Jérôme Bourgeais, directeur associé de Capgemini Consulting.
Autre facteurs de croissance pour le display : l'essor de la publicité vidéo, qui a représenté 60 millions d'euros nets en 2011, soit un doublement des investissements sur un an. "En une année, l'inventaire vidéo disponible et commercialisable a été doublé", précise Jérôme Bourgeais qui ajoute que les CPM des formats vidéo se sont maintenus à des niveaux élevés. Les opérations spéciales ont par ailleurs progressé de 22% pour rapporter 55 millions d'euros. Cette demande pour des opérations qualitatives n'a pas pour autant freiné la demande de display à la performance, qui représente désormais plus du quart des dépenses du display.
37% de croissance pour le mobile
Tous canaux confondus, c'est le mobile qui signe la meilleure croissance : +37% à 37 millions d'euros. Une forte hausse qui peut pourtant paraître décevante au regard des attentes du marché, qui visait plutôt un doublement des investissements sur cet écrans. Si les principaux annonceurs s'y intéressent désormais, "le mobile n'est pas le canal publicitaire qu'on attendait", admet Sébastien Danet, président de l'Union des entreprises de conseil et d'achat médias (Udecam). "C'est bien la première fois que je pleurerais sur une croissance de 37%", sourit cependant le président du SRI, Luc Tran Thang.Les comparateurs ont vécu une année 2011 plus contrastée. Les acteurs de ce secteur ont notamment dû faire face à une érosion de leur audience liée à la sortie de l'algorithme Panda de Google, ce qui a freiné leur croissance. Le lancement en France, toujours par Google de son propre comparateur gratuit Google Shopping n'a pas non plus aidé le marché à croître. Malgré tout, les investissements nets ont progressé de 9% pour atteindre 131 millions d'euros.
L'e-mailing, lui, fait grise mine. Après une baisse de 9% entre 2009 et 2010, les montants investis sur ce levier restent stables entre 2010 et 2011 à 95 millions d'euros. Le SRI impute cette stagnation aux coûts de production en hausse notamment à cause du durcissement des conditions de délivrabilité, ainsi qu'à une amélioration de la qualification des bases et un meilleur ciblage des campagnes, justifiant ainsi un réduction de l'envoi de mails.
2012, l'année des ad exchange ?
Si 2011 a été une bonne année publicitaire, 2012 ne sera pas aussi positive. Jérôme Brourgeais reconnait un "tassement des investissements" intervenu au second semestre "qui pourrait présager d'un ralentissement au premier semestre 2012". Outre une situation économique incertaine, l'élection présidentielle devrait également influer à la baisse sur les investissements, les périodes pré-électorales étant traditionnelles moins bonnes pour la publicité. Pour 2012, Capgemini et le SRI tablent sur une hausse de 8% portant le marché à 2,7 milliards d'euros.Le SRI confirme par ailleurs le potentiel de l'achat d'espace en temps réel et des plates-formes d'ad exchange pour 2012. En 2011, le real time bidding (RTB) a représenté 3% du marché français du display. Un part encore timide au regard des 13,8% qu'il représente déjà aux Etats-Unis. "Le secteur s'est structuré en 2011 et va se développer fortement cette année car il correspond à la fois à des attentes de ciblage fortes des annonceurs et à des besoins d'optimisation des inventaires des éditeurs", affirme Jérôme Bourgeais.
L'essor de ce nouveau mode d'achat devrait notamment contribuer à l'accélération de la croissance du display cette année et réduire sensiblement l'écart entre display et search. D'un côté, les ventes d'espaces devraient être optimisées à la fois en termes de prix de vente et d'écoulement d'invendus. D'autre part, l'automatisation croissante de la vente d'espace pourrait entretenir l'appétit des annonceurs pour les opérations spéciales.
En savoir plus
Méthodologie :
L'Observatoire de l'e-pub SRI/Capgemini Consulting reflète la vision
d'une soixantaine d'acteurs du marché. Une quarantaine de régies
publicitaires et une vingtaine d'annonceurs membres du SRI et de
l'Udecam ont renseigné un tableau déclaratif sur les investissements
publicitaires collecté sous contrôle d'huissier. L'étude s'appuie
également sur l'analyse et le recoupement de sources d'informations
complémentaires telles que les résultats financiers.
En savoir plus : http://www.sri-france.org/
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Réalisé par Benoît Méli, Journal du Net
Publié le 11/01/2012
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