dimanche 9 octobre 2011

La banque sur mobile a encore besoin d'un meilleur cadre pour s'épanouir

Publié le 07 octobre 2011 , A propos de... L'Atelier BNP Paribas - Paris
Le mobile banking rencontre beaucoup de succès, notamment dans les pays émergents où la population n'a que peu accès à des services bancaires traditionnels. Mais de nombreux efforts de la part des autorités doivent encore être faits.
Pour promouvoir le mobile banking, les gouvernements doivent offrir un environnement plus adéquat. Selon un rapport de l'International Telecommunication Union (ITU), quelques changements pourraient ainsi grandement faciliter la pénétration de la banque sur mobile dans ces sociétés. En premier lieu, il est impératif que les offices de régulation des télécommunications autorisent les opérateurs mobiles à proposer des services hors de leur champ d'action d'origine, même si des licences supplémentaires sont parfois nécessaires (comme en Chine, au Kenya ou en Arabie Saoudite). Il s'agit donc d'accélérer ces démarches administratives. Il faut également favoriser le transfert d'un numéro déjà existant chez un autre opérateur proposant des services de m-banking (récemment implanté en Inde par exemple), sous peine de rencontrer des réticences de la part des consommateurs.

Se rapprocher des avantages d'une banque classique

Mais certaines modifications ne dépendent pas directement du secteur des télécommunications. Le rapport explique la nécessité pour la banque sur mobile d'offrir des services et des avantages se rapprochant au maximum des organismes bancaires classiques. Et pour cela, il faut que les opérateurs et l'Etat assurent les fonds des clients, ce qui est loin d'être le cas dans de nombreux pays émergents. Il serait également judicieux de donner la possibilité au consommateur de percevoir des intérêts sur ses placements comme au Kenya avec le service M-Kesho, fruit du partenariat entre l'opérateur Safaricom et Equity Bank.

Le danger de la taxation des services mobiles

D'après l'étude, les gouvernements devraient aussi s'abstenir de taxer les services de m-banking. En effet, dans un rapport publié par la GSM Association au  début du mois de septembre, on pouvait constater l'importance dans certains pays africains, par exemple, des taxes sur les terminaux mobiles et les communications. L'ITU révèle qu'en moyenne, les taxes représentent 17,4% des dépenses liées à la possession d'un téléphone portable. Il s'agira également pour les offices de régulation de bien anticiper les innovations technologiques d'un secteur qui progresse rapidement afin de ne pas brider de futurs modèles de m-banking. Par exemple, si de nombreuses formes de m-banking fonctionnent actuellement par SMS, le passage à la 3G est inévitable et les autorités devront rapidement améliorer les réseaux existants.

 http://www.atelier.net/fr/articles/banque-mobile-besoin-dun-meilleur-cadre-sepanouir

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