A lire sur: http://www.reseaux-telecoms.net/actualites/lire-les-telecoms-un-levier-pour-le-numerique-avec-le-metro-grand-paris-express-26714.html
le 20/02/2014, par Didier Barathon
le 20/02/2014, par Didier Barathon
Pour les collectivités locales, le dossier télécoms a toujours deux faces, une technique et une autre axée sur le développement de leur territoire. Amener la fibre optique désenclave et stimule l'activité, c'est devenu une évidence, y compris à proximité de Paris.
Au départ, il s'agit d'un métro. Pas n'importe lequel, entièrement automatisé (sans conducteur), très rapide, il va faire le tour de Paris sur 205 km. C'est le projet du métro Grand Paris Express. Une boucle très excentrée par rapport à la capitale, destinée à relier les territoires jusqu'alors éloignés car mal desservis, du moins de manière transverse. Ils sont tous reliés au centre de Paris, par des transports collectifs, mais pas reliés entre eux. A ce projet de métro, qui doit voir le jour entre 2020 et 2030, s'est adossé un projet numérique, porté par Jérôme Coutant, ancien membre du collège de l'Arcep.
A la base du raisonnement, un constat, ce métro futuriste aura besoin de fibres optiques dans les rames. Un besoin interne lié au S.I. et à la conduite du futur métro. Pourquoi ne pas profiter de cette base pour actionner deux autres leviers : celui des territoires desservis et celui des usages des passagers ? C'est la réflexion menée au sein de la Société du Grand Paris, la SGP. Le métro dessert des territoires jusqu'alors enclavés, sa fibre optique pourrait s'inscrire dans le même objectif.
Une sortie fibre optique tous les 800 mètres
Le projet est soumis à un appel à contributions, nommé AMI (Appel à manifestations d'intérêt), qui se clos ce 21 février et est géré par le cabinet Tactis. Il est destiné à recueillir l'opinion des acteurs publics ou privés sur ce volet numérique du futur métro. La SGP et Jérôme Coutant leur soumettent plusieurs projets. Le premier est tout simplement de profiter du réseau fibre optique pour desservir les entreprises locales. Chaque station (72 gares au total, dont 57 gérées par la SGP) aura un point de sortie fibre optique et il en existera un tous les 800 mètres le long des 205 kilomètres du parcours. En complément à cet accès très haut débit, la SGP imagine d'ouvrir des datacenters le long du trajet. Pas d'immenses centres, mais des datacenters de proximité qui intéresseront les acteurs de proximité, les collectivités locales comme les entreprises.
Un moyen, un double moyen (fibre + datacenters) pour lutter contre la fracture numérique. «Nous déployons une logique de réserve de puissance avec la fibre optique et les datacenters», souligne Jérôme Coutant. Le futur métro voudra valoriser ses infrastructures et ses espaces. La Ratp l'a fait en créant un opérateur télécoms, Telcité qui lui-même a donné naissance à un opérateur de services, Naxo. Mais la Ratp tire parti d'un existant vieux d'un siècle pour faire passer du fixe et du mobile et louer ses infrastructures, le Grand Paris Express va faire la même chose d'entrée, en construisant son métro. Tous les travaux, dès le départ, prévoient la fibre optique et des espaces pour les datacenters. Un tel projet aidera à renforcer l'attractivité des territoires traversés et permettra à la SGP de tirer un revenu de ces activités numériques.
Un gisement de nouveaux usages et d'applications
Le projet concerne aussi les usages à partir de la mobilité. Il veut susciter de nouvelles applications autour des déplacements dans les gares et les rames, du télétravail avec des espaces dédiés, des consultations et des commandes en ligne, en agissant avec l'environnement des zones desservies. L'usager, ils seront 2 millions par jour en 2035, va livrer des données, il utilise déjà son smartphone et va le faire encore plus. Un gisement considérable de nouveaux usages et d'applications. Une plateforme de traitement de données numériques voyageurs, de type Open data, va voir le jour.
Des projets qui laissent encore largement place à l'imagination et à la collaboration avec des prestataires et des développeurs externes. Les travaux doivent commencer dans deux ans. Dans les semaines qui viennent seront précisées les conditions de l'intégration des télécoms. Les premiers appels d'offres pourraient venir au deuxième semestre. La SGP a également prévu d'ouvrir ses données de construction, conformément à la politique publique sur l'Open data, menée par Etalab.
A la base du raisonnement, un constat, ce métro futuriste aura besoin de fibres optiques dans les rames. Un besoin interne lié au S.I. et à la conduite du futur métro. Pourquoi ne pas profiter de cette base pour actionner deux autres leviers : celui des territoires desservis et celui des usages des passagers ? C'est la réflexion menée au sein de la Société du Grand Paris, la SGP. Le métro dessert des territoires jusqu'alors enclavés, sa fibre optique pourrait s'inscrire dans le même objectif.
Une sortie fibre optique tous les 800 mètres
Le projet est soumis à un appel à contributions, nommé AMI (Appel à manifestations d'intérêt), qui se clos ce 21 février et est géré par le cabinet Tactis. Il est destiné à recueillir l'opinion des acteurs publics ou privés sur ce volet numérique du futur métro. La SGP et Jérôme Coutant leur soumettent plusieurs projets. Le premier est tout simplement de profiter du réseau fibre optique pour desservir les entreprises locales. Chaque station (72 gares au total, dont 57 gérées par la SGP) aura un point de sortie fibre optique et il en existera un tous les 800 mètres le long des 205 kilomètres du parcours. En complément à cet accès très haut débit, la SGP imagine d'ouvrir des datacenters le long du trajet. Pas d'immenses centres, mais des datacenters de proximité qui intéresseront les acteurs de proximité, les collectivités locales comme les entreprises.
Un moyen, un double moyen (fibre + datacenters) pour lutter contre la fracture numérique. «Nous déployons une logique de réserve de puissance avec la fibre optique et les datacenters», souligne Jérôme Coutant. Le futur métro voudra valoriser ses infrastructures et ses espaces. La Ratp l'a fait en créant un opérateur télécoms, Telcité qui lui-même a donné naissance à un opérateur de services, Naxo. Mais la Ratp tire parti d'un existant vieux d'un siècle pour faire passer du fixe et du mobile et louer ses infrastructures, le Grand Paris Express va faire la même chose d'entrée, en construisant son métro. Tous les travaux, dès le départ, prévoient la fibre optique et des espaces pour les datacenters. Un tel projet aidera à renforcer l'attractivité des territoires traversés et permettra à la SGP de tirer un revenu de ces activités numériques.
Un gisement de nouveaux usages et d'applications
Le projet concerne aussi les usages à partir de la mobilité. Il veut susciter de nouvelles applications autour des déplacements dans les gares et les rames, du télétravail avec des espaces dédiés, des consultations et des commandes en ligne, en agissant avec l'environnement des zones desservies. L'usager, ils seront 2 millions par jour en 2035, va livrer des données, il utilise déjà son smartphone et va le faire encore plus. Un gisement considérable de nouveaux usages et d'applications. Une plateforme de traitement de données numériques voyageurs, de type Open data, va voir le jour.
Des projets qui laissent encore largement place à l'imagination et à la collaboration avec des prestataires et des développeurs externes. Les travaux doivent commencer dans deux ans. Dans les semaines qui viennent seront précisées les conditions de l'intégration des télécoms. Les premiers appels d'offres pourraient venir au deuxième semestre. La SGP a également prévu d'ouvrir ses données de construction, conformément à la politique publique sur l'Open data, menée par Etalab.
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