mardi 6 mai 2014

La puce qui voulait devenir un cerveau

A lire sur: http://blogs.lecho.be/tzine/2014/05/la-puce-qui-voulait-devenir-un-cerveau.html

NeurogridLa puce la plus puissante mais aussi la moins énergivore au monde est utilisée tous les jours, avec plus ou moins de succès, par des milliards de personnes. Cette formidable puce est là, juste derrière vos yeux et entre vos deux oreilles : il s’agit bien évidemment du cerveau humain. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que des bioingénieurs de Stanford se soient inspirés de nos cortex cérébraux pour développer la Neurogrid, une puce informatique composées de 16 neurocorps et capable de simuler l’activité de plus d’un million de neurones et de milliards de connexions synaptiques.
Notre cerveau, outre sa formidable puissance, a une qualité extrêmement difficile à reproduire artificiellement : il est très économe en énergie. Selon Kwabena Boahen, professeur associé à la prestigieuse université de Stanford, le cerveau d’une souris serait même 40.000 fois moins énergivore que la simple puce d’un PC traditionnel. Le but ultime de la Neurogrid n’est donc pas seulement d’atteindre la puissance du cerveau humain mais bien de réaliser cet exploit en consommant aussi peu d’énergie que son modèle et ce, pour un prix beaucoup plus abordable que les 40.000 dollars actuellement nécessaires à la création de la Neurogrid.
On saluera le fruit des efforts des bioingénieurs de Stanford, qui sont parvenus à développer une puce consommant déjà 100.000 fois moins d’électricité qu’un PC simulant l’activité d’un million de neurones. Ces chiffres sont certes déjà impressionnants, mais pour se rendre compte à quel point le chemin à parcourir est encore long, ils doivent être relativisés : le cerveau humain contient 80.000 fois plus de neurones en consommant seulement trois fois plus d’énergie que la Neurogrid. Quoi qu’il en soit, cette puce « cérébrée » ouvre de nouvelles perspectives dans les domaines de la robotique, du contrôle des prothèses en temps réel, des effets médicamenteux sur le cerveau et, bien entendu, dans le domaine de l’intelligence artificielle.


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