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par
, le 27 novembre 2013 16:10
Le géant de Redmond marche sur les traces de Google, Yahoo et Facebook et pourrait mettre en place de nouveaux outils de chiffrement pour l’ensemble de son trafic Internet. En parallèle, le directeur juridique de l’entreprise commence à évoquer le 4ème amendement de la constitution américaine et n’exclut donc plus une action judiciaire.
Décidément, l’onde de choc consécutive aux révélations d’Edward Snowden ne s’estompe pas. Et on peut même affirmer que les ennuis commencent véritablement pour la NSA. En effet, passé le moment d’indignation des citoyens et des entreprises quant aux pratiques supposées de l’agence la plus secrète, ces mêmes entreprises commencent à réfléchir voire à implémenter des contre-mesures. N’allons surtout pas croire que ces décisions soient uniquement prises pour de grandes valeurs éthiques ou morales. Cet aspect rentre certainement en ligne de compte mais c’est surtout pour des raisons purement « business » que Google, Yahoo, Facebook et bientôt Microsoft en viennent au chiffrement intégral de tout le trafic Internet transitant par leurs serveurs. En effet, après Qualcomm ou Cisco qui annoncent que ces révélations sont mauvaises pour les affaires, les acteurs précédemment cités n’aimeraient pas à leur tour être les victimes d’une trop grande désaffection.
Et on évoque le 4ème amendement
Pour le moment, Microsoft est d’une prudence de sioux dans ses déclarations mais Brad Smith, le directeur juridique de Microsoft, commence à sérieusement montrer les muscles en évoquant des faits « très dérangeants » s’ils sont avérés. M. Smith évoque une brèche dans la protection garantie par le quatrième amendement de la constitution.
Au sujet des moyens mis en œuvre par la NSA, un officiel américain s’est exprimé auprès de nos confrères du Washington Post. Il explique que la collecte des données pouvait s’effectuer sur les fibres optiques privées des entreprises visées mais pas uniquement. Actuellement, Microsoft est donc engagé dans une série de réunions entre les principaux cadres de l’entreprise pour déterminer quels systèmes de chiffrement vont être mis en place et à quels niveaux. Mais il semble que la décision soit quasiment prise de chiffrer tout le trafic qu’il s’agisse des services aux grand public et bien évidemment aux entreprises. Tout ceci aura un coût mais il semble que le rapport coût/bénéfices soit largement en faveur de la mise en place de ces systèmes tout particulièrement pour la clientèle professionnelle.
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