jeudi 12 décembre 2013

Le point sur la maturité informatique des établissements de santé en France

A lire sur: http://www.infodsi.com/articles/145095/point-maturite-informatique-etablissements-sante-france.html

mardi 3 décembre 2013
Le partage des données en situation de mobilité sera la priorité des établissements de santé au cours des 12 prochains mois (53,7%). Viennent ensuite la dématérialisation (48,1%) et la collaboration (38%). Dans ce cadre, la sécurité informatique reste un défi pour plus de 70% des répondants à l'enquête du Baromètre Santé EMC qui déclarent ne pas maîtriser les normes de sécurité et de confidentialité. Malgré une volonté gouvernementale forte, 50% des répondants déclarent être peu ou pas avancés sur la dématérialisation des dossiers médicaux et administratifs. Le personnel médical (infirmiers, internes, etc.) est la catégorie utilisateur la plus demandeuse en support informatique (34,8%), devant les patients (33,9%) et le personnel administratif (26,8%).

EMC vient de dévoiler la première édition de son Baromètre Santé français, visant à appréhender et mieux comprendre le niveau de maturité informatique des établissements de santé en France. L’étude a été réalisée auprès de 174 responsables informatiques ou administratifs d’établissements publics et privés de santé (CHU, cliniques privées, établissements de santé privés d'intérêt collectif, etc.) entre juin et juillet 2013.

« Depuis plusieurs années, le gouvernement a fait de la modernisation du secteur de la santé une priorité. Entre la numérisation des données patients, le développement de la mobilité et les problématiques de stockage lié au Big Data, les établissements de santé ont dû entreprendre d’importants travaux de transformation de leur système informatique mais des défis importants restent à relever pour garantir l’adoption des utilisateurs et les bénéfices escomptés », explique Sébastien Dallais, directeur de la division santé pour EMC en Europe.


La dématérialisation des données patients est un axe de développement
La dématérialisation des données patients est la deuxième priorité des établissements de santé : 48,1% envisagent d’entamer un projet au cours des 12 prochains mois. Pour répondre aux exigences du calendrier gouvernemental, les projets de dématérialisation des données patients ont été initiés : 1 établissement sur 2 annonce maîtriser ce domaine.

Les établissements de santé ont largement compris les enjeux liés à la dématérialisation des données en déployant les technologies nécessaires pour assurer le partage de l’information et offrir à terme un service harmonisé et personnalisé sur l’ensemble du territoire. Pour garantir le succès de ces projets, il est essentiel de gérer la montée en charge, grâce notamment aux technologies de virtualisation et de sauvegarde qui assurent disponibilité et performance.


La virtualisation ou la quête de la rationalisation
Le taux d’équipement en serveurs informatiques est conséquent : près de 51% des établissements de santé déclarent gérer plus de 50 serveurs, dont 8,9% qui en gèrent plus de 300. Les technologies de virtualisation ont été largement adoptées avec 71,3% des répondants qui déclarent déjà virtualiser leur serveur à plus de 50% et 40% d’entre eux à plus de 75%.

Les taux de virtualisation révélés par le Baromètre Santé EMC sont particulièrement élevés et témoignent de l’importance de ces technologies pour optimiser l'efficacité des établissements dans la délivrance des services de santé.

Pour Sébastien Dallais, la virtualisation joue un rôle critique dans la gestion informatique des établissements de santé : « Les établissements de santé ont largement adopté les technologies de virtualisation, et pourtant, la plupart des responsables informatiques, sont encore insatisfaits et souhaitent atteindre rapidement un état proche du « 100% virtualisé ». Un grand hôpital a recours en moyenne à près de 300 applications. Parmi elles, plus d’une dizaine sont réellement critiques, et doivent être surveillées en permanence pour assurer leur bon fonctionnement. La virtualisation a alors un rôle essentiel, en assurant la haute disponibilité à la demande des applications et en assurant la rationalisation des infrastructures. »


Déséquilibre dans le processus de gestion des données
Les volumes de données à gérer sont importants, mais les établissements de santé n’ont pas encore tous été frappés par la vague Big Data : 56,3% des répondants déclarent gérer plus de 20To de données. Ils sont 15,2% à gérer entre 100To et 1Po. Les technologies de stockage et de sauvegarde des données sont maîtrisées : 65,2% des répondants sont confiants dans la fiabilité de leur infrastructure de sauvegarde (domaine le mieux maîtrisé) et 42,9% dans la consolidation/hiérarchisation du stockage. Les technologies analytics restent un défi à relever : le tri, le traitement et l’analyse des données sont le domaine le moins maîtrisé par les établissements de santé (22,3%).


Sécurité et mobilité, deux terrains à conquérir
Seuls 28,6% des établissements de santé déclarent maîtriser les normes de sécurité et de confidentialité. Le partage des données en situation de mobilité est le domaine prioritaire à adresser au cours des 12 prochains mois (53,7%).
Sébastien Dallais décrypte ces résultats : « Le succès remporté par les tablettes a atteint le secteur de la santé qui a tout de suite mesuré le potentiel qu’elles représentent pour optimiser le service offert aux patients et faciliter le travail du personnel médical. Il y a aujourd’hui de nombreux projets intra- hospitaliers mais l’adoption des technologies mobiles reste freinée par les problématiques de partage régional centralisé de l’information. Les questions de sécurité et de confidentialité sont bien sûr étroitement liées à l’avancée de ces transformations en suspend : plus on introduit de mobilité et de partage avec l’extérieur, plus la sécurité devient critique. »

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