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Dans son brevet déposé auprès de l’USPTO, Motorola Mobility décrit un tatouage électronique faisant office de microphone sans fil collé dans le cou. L’idée est d’optimiser la qualité des appels téléphoniques dans les environnements bruyants en utilisant un procédé de réduction et de filtrage des bruits parasites. © Motorola Mobility
Dans
un brevet déposé aux États-Unis, Motorola Mobility décrit un tatouage
électronique qui, une fois appliqué sur le cou, ferait office de
microphone connecté par une liaison sans fil à un terminal mobile. Un
concept présenté comme utile dans des environnements bruyants, mais pas
seulement... Motorola Mobility va jusqu’à imaginer que ce tatouage
puisse mesurer l'activité électrodermale et servir de détecteur de
mensonges.
Le 13/11/2013 à 15:29
- Par
Le brevet de tatouage électronique de
Motorola Mobility rappelle l’objet de la société MC10 (à l’image), qui
permet notamment de centraliser ses mots de passe. © Capture d’écran,
MC10
Les kits mains libres et les
oreillettes sans fil pourraient un jour être remplacés par un tatouage
électronique que les utilisateurs colleraient sur leur cou. Cette idée
ne sort pas du scénario d’un film de science-fiction, mais d’un brevet
déposé l’année dernière par Motorola Mobility et qui vient tout juste
d’être publié par l’Office américain des brevets et des marques (USPTO).
Le document décrit un tatouage présenté comme un « système vocal
auxiliaire » qui s’applique dans la région du cou. Il intègre un
microphone, un émetteur-récepteur qui permet la communication sans fil
avec un terminal mobile (smartphone par exemple), un processeur pour convertir le signal vocal analogique en numérique et un contrôleur qui gère l’activation du flux audio.
La connexion sans fil pourrait se faire par Bluetooth, NFC ou ZigBee. «
Les terminaux mobiles sont souvent utilisés dans des environnements
bruyants. Par exemple, des stades, des rues, des restaurants ou des
situations d’urgence peuvent être extrêmement bruyants et procurer des fréquences de bruits variées », explique Motorola Mobility. Pour répondre à ce problème, le tatouage
électronique-microphone serait équipé d’un système de réduction du
bruit ambiant et de filtrage de la voix afin d’améliorer la clarté d’une
communication. Dans un registre similaire, on se souvient que Nokia a imaginé le tatouage capable de vibrer lorsque le téléphone sonne.
Dans son brevet déposé auprès de l’USPTO, Motorola Mobility décrit un tatouage électronique faisant office de microphone sans fil collé dans le cou. L’idée est d’optimiser la qualité des appels téléphoniques dans les environnements bruyants en utilisant un procédé de réduction et de filtrage des bruits parasites. © Motorola Mobility
Écran et interface utilisateur dans un tatouage électronique ?
Dans le cas du brevet de Motorola Mobility, il est aussi question d’utiliser un système de reconnaissance vocale
qui serait capable de détecter certains mots, mais également les
intonations de la voix afin de déclencher des commandes pour contrôler
le terminal mobile. Ce tatouage électronique pourrait être alimenté de
plusieurs façons : à l’aide d’une microbatterie rechargeable, ou bien en
se servant de panneaux solaires. Le brevet évoque également les
technologies « capacitive » et « électromécanique », ainsi que la nanotechnologie, mais n’entre pas dans les détails.
Plus curieux, Motorola Mobility
envisage la possibilité d’équiper le tatouage d’un écran pour accéder à
une interface utilisateur qui s’activerait au son de la voix, voire en
fonction des mouvements
des muscles de la gorge. Difficile de saisir l’utilité d’un tel
procédé, d’autant que le document ne livre pas d’exemple concret. Mais
l’imagination fertile des concepteurs ne s’arrête pas là...
Le tatouage pourrait en effet aussi faire office de détecteur de mensonges
! En captant l’activité électrodermale à la surface de la peau, il
serait possible de déterminer si une personne est nerveuse ou ne dit pas
la vérité. Finis les appels de conjoints volages prétextant des
réunions de travail tardives ? Heureusement ou malheureusement (c’est
selon), il ne s’agit là que d’une idée parmi d’autres, somme toute assez
originales, que contient ce brevet. Mais en matière de propriété
intellectuelle, il s’agit avant tout de ratisser large en imaginant tous
les cas d’usage possibles, même s’ils n’ont que peu de chances de voir
le jour.