A lire sur: http://blogs.lecho.be/tzine/2014/05/des-routeurs-am%C3%A9ricains-bidouill%C3%A9s-par-la-nsa.html
Des documents dérobés par Edward Snowden à la NSA apportent un nouvel éclairage aux techniques d’espionnage utilisées par l’agence. Selon ces documents, la NSA aurait intercepté des routeurs américains commandés par des sociétés étrangères afin d’y placer des portes dérobées. De cette manière, la NSA s’est ménagé un accès direct aux données transitant sur les réseaux internes des entreprises ciblées.
La nouvelle n’aurait en fait rien d’étonnant et n’ajouterait qu’une page de plus au dossier à charge de l’agence de renseignements américaine si cette information ne soulevait pas également un autre coin du voile : les raisons pour lesquelles le gouvernement américain s’était opposé si vigoureusement à la commercialisation d’équipements réseaux chinois sur le sol américain en 2012. En effet, cette année-là, Huawei et ZTE souffrirent des recommandations du gouvernement américain aux sociétés nationales de se tourner vers d’autres équipements réseaux que ceux proposés par les deux sociétés chinoises. À l’époque, ce sont les risques lié à l’espionnage chinois qui avaient été avancés comme raison à cette défiance. En réalité, et à la lecture des documents livrés par le lanceur d’alerte Edward Snowden, il semble bien que la mise en place de routeurs chinois aurait surtout empêché celle de routeurs américains dotés de portes dérobées !
L’équipement technologique étant de plus en plus souvent au cœur de l’espionnage entre États, il n’est pas étonnant que ces véritables nœuds de l’information que sont les routeurs soient une cible privilégiée pour les agences de renseignements. Seulement voilà, dans ce cas précis, les routeurs bidouillés par la NSA étaient destinés à des sociétés étrangères, non pas à des gouvernements. Les collusions entre plusieurs sociétés américaines et la NSA n’étant plus qu’un secret de polichinelle, il ne serait pas excessif d’y voir un bel exemple d’espionnage industriel. Et pendant ce temps-là, le gouvernement belge en est encore à planifier la cybersécurité des réseaux des services publics…
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