A lire sur: http://www.tablette-tactile.net/dossier/marche-tablettes-il-desormais-mature-153155/
02 mai 2014, Par Valentin
Après de nombreuses années de concurrence acharnée, d’évolutions très fréquentes et importantes, le marché des tablettes entame un ralentissement de sa croissance, l’institut IDC annonçant une croissance de seulement 3.9% sur le premier trimestre 2014 par rapport à la même période en 2013. Retour sur ce marché qui a bouleversé nos habitudes depuis 5 ans déjà.
Des années de concurrence acharnée
Après sa sortie en 2009, l’iPad a créé un marché qui allait devenir très important, à la croissance effrénée, dépassant même le maître PC ! Beaucoup croient à l’époque à un phénomène éphémère qui retombera rapidement, mais les tablettes continuent leur progression. Dès le début les concurrents se sont acharnés afin de proposer des appareils toujours plus performants à des tarifs toujours plus bas, mais l’iPad était clairement le maître incontesté. Puis petit à petit la tendance a changé, Android grappillant chaque année des parts de marchés, récupérant même récemment la premier place du podium à Apple.
Seulement durant quelques années les particuliers étaient confrontés à un dur dilemme : disposer d’une tablette correcte, avec un suivi des mises à jours durant plusieurs mois mais à un tarif élevé ou se contenter de tablettes low-cost entre 150€ et 200€ aux mauvaises caractéristiques et d’une qualité de fabrication plus que douteuse. Dans le même temps, le haut de gamme était le théâtre d’une course à l’innovation, les différentes marques tentant de proposer de nouveaux concepts, comme Asus avec ses Transformer ou Samsung avec ses tablettes Note, en annonçant également des performances toujours plus évoluées. Toutes ces évolutions s’effectuant de plus sur un court laps de temps, les modèles s’enchaînant à un rythme effréné.
Des caractéristiques toujours plus évoluées … jusqu’à une certaine limite !
Mais ce modèle s’est peu à peu essoufflé, les processeurs étant toujours plus puissants, la RAM toujours plus importante … et Android toujours moins gourmand ! Hors, plus un processeur est puissant, plus il consomme, et cette puissance étant parfois superflu il faut bien optimiser les SoC afin d’éviter qu’elle ne devienne un inconvénient. 
Puis est arrivé la course aux pixels, initiée avant tout sur les smartphones, avec des écrans aux définitions toujours plus extravagantes. Or il fallait se rendre à l’évidence, à partir d’une certaine limite cette course aux pixels n’a plus de raison d’être, ladifférence étant imperceptible par l’utilisateur mais doit être supportée par le processeur qui consommera également plus tout en offrant une plus petite part de sa capacité au reste des opérations. La course à l’innovation a donc fait rage durant plusieurs années, mais celle-ci a finalement atteint des limites au delà desquelles il est peu important d’aller, tant le gain est négligeable par rapport à la perte.
Puis est arrivé la course aux pixels, initiée avant tout sur les smartphones, avec des écrans aux définitions toujours plus extravagantes. Or il fallait se rendre à l’évidence, à partir d’une certaine limite cette course aux pixels n’a plus de raison d’être, ladifférence étant imperceptible par l’utilisateur mais doit être supportée par le processeur qui consommera également plus tout en offrant une plus petite part de sa capacité au reste des opérations. La course à l’innovation a donc fait rage durant plusieurs années, mais celle-ci a finalement atteint des limites au delà desquelles il est peu important d’aller, tant le gain est négligeable par rapport à la perte.
L’Octo-Core, une évolution inutile ?
Alors que le Quad-Core commençait à délivrer toute sa puissance tout en étant bien optimisé, l’Octo-Core a peu à peu pris de la place dans les annonces des constructeurs. Cependant l’on entend très peu parler de cet Octo-Core. Celui-ci devrait arriver en fin d’année, mais est-il réellement nécessaire ? Des processeurs comme le Tegra 4, les processeur de chez Qualcomm ou encore les Exynos de chez Samsung ont tous prouvé qu’il était possible de se limiter à 4 coeurs et atteindre d’excellentes performances dont une partie seulement est réellement exploitée à l’heure actuelle. A quoi bon vouloir de l’Octo-Core qui consommerait plus s’il est mal optimisé et apporterait une puissance qui ne serait pas forcément exploitée ?
Une stagnation qui incite moins au renouvellement
Cette stagnation des caractéristiques, ou plutôt le fait qu’une tablette à 200€ puisse remplir les besoins d’une grande majorité de personnes pour une durée toujours plus longue incite moins au renouvellement et donc à l’achat de nouveaux modèles, dont les évolutions en performances deviennent souvent superflu, les anciens modèles pouvant suffire à la plupart des usages. L’on en vient ainsi à une croissance qui diminue, atteignant seulement 3.9% sur le premier trimestre 2014, qui s’annonce comme les prémices de la fin d’un marché où n’importe quelle marque avait sa chance tant la croissance atteignait des niveau . Seules les marques dignes d’intérêt proposant soit des produits innovants soit des produits au rapport qualité/prix excellent devraient survivre à terme. Le marché des tablettes pourrait ainsi emprunter la voie de celui des PC et passer à un marché de renouvellement où l’on ne changerait plus tous les 6 mois mais bien moins souvent. Une part de plus en plus importante des foyers étant par ailleurs déjà équipé d’une tablette !
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