dimanche 2 mars 2014

Lasers, canons électromagnétiques : le futur n'est pas si loin pour la Navy

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PAR  PUBLIÉ LE  À 10H20
Le Laser Weapon System (LaWS), un prototype de défense anti-missiles installé à bord de l'USS Dewey.
Le Laser Weapon System (LaWS), un prototype de défense anti-missiles installé à bord de l'USS Dewey.

L'US Navy vient d'annoncer qu'elle prévoit de déployer son premier laser opérationnel cet été, et qu'elle testera un prototype de canon électromagnétique (rail gun) à bord d'un navire d'ici à deux ans. Une progression logique, après l'essai d'un démonstrateur du LaWS (pour Laser Weapon System) à bord du destroyer USS Dewey en 2012.La marine de guerre américaine cherche depuis longtemps des alternatives futuristes à ses équipements de combat actuels. Lasers, canons électromagnétiques... des technologies impressionnantes qui seront pourtant mises en service très prochainement.
Le LaWS équipera cette fois l'USS Ponce pour une période de 12 mois lors de patrouilles en eaux potentiellement hostiles, afin de prouver qu'il est une alternative crédible aux technologies actuelles pour la défense contre les petits aéronefs et les embarcations légères. Il sera couplé au module de détection radar d'un Mk-15 Phalanx CIWS (Close-in Weapon System), un système de défense anti-missiles majoritairement utilisé par la marine américaine depuis 1980, et n'aura besoin d'être opéré que par un seul homme.
OBJECTIF DE RÉDUCTION DES COÛTS
Les recherches sur ces équipements, qui ont coûté 40 millions de dollars à la Navy les six dernières années, sont principalement pour des raisons économiques. En effet, les missiles et munitions d'artillerie utilisées par les navires sont très coûteux, plus d'un million de dollars par missile, tandis que les armes à énergie dirigée (DEW) ne coûtent presque rien à l'utilisation.
Elles ne sont de plus pas soumises aux problématiques de stock de munitions, pouvant fonctionner indéfiniment tant qu'elles sont alimentées et refroidies. Enfin, elles présentent l'avantage d'une certaine polyvalence, avec un rayon d'action de 1,6 km, et pouvant s'attaquer à des drones (cf. vidéo), à plusieurs types d'embarcation, etc.

La Navy avait d'abord effectué des tests avec des lasers chimiques dans les années 1980, mais la dangerosité des produits utilisés les rendaient impropres à l'utilisation en mer. Le LaWS est, quant à lui, un système à fibre (utilisant une fibre optique comme amplificateur), similaire au laser à solide. Sa puissance est estimée entre 15 et 50 kilowatts. Le principal inconvénient de cette technologie est sa sensibilité aux conditions météorologiques : elle perd sérieusement en efficacité si la visibilité est diminuée, s'il pleut, s'il y a de la fumée ou trop d'embruns.
L'ALTERNATIVE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
L'autre technologie de pointe en cours de développement est celle des canons électromagnétiques, appelés "rail guns" en anglais. Ils accélèrent des projectiles entre deux rails, sans utiliser d'explosifs (voir schéma ci-contre), et sont capables de tirer à des vitesses hypersoniques (jusqu'à Mach 7) et ainsi d'atteindre des cibles à de très longues distances (la portée finale souhaitée serait supérieure à 300 km). Développés par BAE Systems, les prototypes actuellement utilisés par la Navy disposent d'une puissance de 32 mégajoules.
Mais justement, le principal inconvénient de ces armes est leur consommation électrique. En effet, seuls les nouveaux destroyers de classe Zumwalt peuvent générer suffisamment d'électricité pour alimenter un canon de ce type. Les ingénieurs de l'armée travaillent sur un système de batteries qui permettrait leur utilisation sur les navires existants, mais cela n'est pas envisageable en attendant.
Ci-dessous une vidéo de démonstration d'un canon électromagnétique :


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