A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/donnees-personnelles-culturelles-permettent-de-mieux-cibler-consommateur_425263
La qualité des données personnelles exploitables par les entreprises est tributaire d'une protection plus poussée de l'individu.
En 2013, nous disposerions à
l'échelle mondiale de 4 zettaoctets de données créées ou manipulées,
selon une étude commandée au cabinet EY à l'occasion du Forum d'Avignon.
Soit comme les auteurs de l'étude le posent avec humour, une pile de
dvd atteignant la hauteur de 4 millions de Tour Montparnasse, ou un
milliard de téraoctet. Le travail effectué par les auteurs de cette
étude dénommée Comportements culturels et données personnelles à l’heure du Big Data,
consistait à mettre en lumière les volumes et échelles d'informations
aujourd'hui disponibles, informations qui ne cessent de s'accroître de
manière exponentielle. De fait, dans l'utilisation commerciale qui peut
être faite de ces données, l'étude semble pointer non vers les biens de
consommation primaire mais vers les industries culturelles. En
permettant de mieux cibler les attentes des consommateurs, les
industries culturelles et médias pourraient s'avérer le secteur
bénéficiant le plus du Big Data. Or l'apport de ces données dérivant de
leur caractère privé, l'enjeu juridique de leur traitement devient
crucial.
Big Broth...Data
Avec le développement des réseaux sociaux et la
systématisation du recours à Internet pour nos recherches
d'informations, la trace numérique laissée par l'utilisateur est de plus
en plus riche et importante. En 24h, comme le rappellent les auteurs de
l'étude, ce sont plus de 145 milliards de mails envoyés de par le
monde, 400 millions de tweets postés et plus de 100 000 heures de vidéos
mises en ligne sur Youtube.
Or ces sites, tout comme les moteurs de recherche, en contrepartie du
service proposé et afin d'en améliorer rapidité et confort
d'utilisation, enregistrent et traitent les données personnelles. Ces
traces peuvent ensuite assez aisément être recomposées par des
algorithmes pour proposer un réel ADN numérique individuel, rendus plus
simple encore de par le fait que les informations culturelles sont les
principales informations partagées sur les réseaux sociaux. 52% des
commentaires postés sur Facebook auraient ainsi trait au programmes de
télévisions. La consommation de biens culturels étant très spécifique
et, à la différence des biens primaires, sujette à de fortes variations,
l'utilisation de ces données est primordiale dans l'anticipation des
attentes du consommateur. "Un nouveau marché est en train de se
structurer autour de la compétition pour la connaissance de l’intimité
de l’individu" explique ainsi Bruno Perrin, associé responsable du secteur Telecoms, Media and Technology d’EY en France.
Réduire pour augmenter
Si ces données se révèlent être un des apports capitaux du
Big Data pour la sphère économique, celui-ci reste fragile. Comme le
montre déjà dans certains cas une volonté de la part des consommateurs
de protéger leurs informations, on peut penser ainsi à la lassitude
envers le reciblage publicitaire sur les sites, l'avantage du Big Data
tien à la confiance des utilisateurs. Bruno Perrin avance trois
arguments qui pourraient permettre d'en assurer la pérennité "[...] la
possibilité pour les individus de contrôler eux-mêmes les traces
numériques laissées sur le web, une règlementation qui assure la
protection de la vie privée et des outils juridiques à disposition des
entreprises qui les assurent de la véracité et de l’intégrité des
données échangées sur le marché. » Ce n'est qu'en protégeant les
consommateurs de possibles abus que ceux-ci pourront continuer à nourrir
le Big Data d'informations exploitables par les entreprises.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire