A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/e-commerce-attire-plus-de-clients-france_425330
Si le recrutement de nouveaux
web-acheteurs a longtemps tiré la croissance, il apparait que le nombre
de ces derniers ne progresse plus.
Si la Turquie et le Brésil voient le
poids des e-shoppers exploser, ce ne serait plus le cas des pays
développés dont fait partie la France. C’est en tout cas ce que conclue
la 3ème étude mondiale web-acheteurs réalisée par le cabinet d'audit PwC.
En effet, seulement 5% des web-acheteurs français déclarent avoir
effectué leur premier achat en ligne au cours de l’année contre une
moyenne mondiale de 19% et un chiffre frôlant les 50% en Turquie. Autre
faiblesse de l’e-commerce Français qui cette fois lui est propre, la
fréquence d’achat reste faible et n’a pas progressé en 2013. Seuls 2%
des Français effectuent des achats quotidiennement sur Internet contre
14% des Chinois. Mais c’est notamment dans les achats hebdomadaires que
la France est à la traine. Pourtant l’Hexagone ne semble pas
sanctuariser certains secteurs à la vente physique. En revanche, si
l’e-commerce Français ne connait pas le même succès que dans nombre de
pays, le m-commerce le pourrait.
Un parcours d’achat encore dominé par la visite en magasin
Les taux de pénétration sont certes très différents selon
les secteurs, 56% des consommateurs d’enseignes de bricolage
n’effectuant jamais d’achats en ligne contre seulement 11% des
consommateurs de biens culturels (livres et musique). Et si la
dématéralisation des produits culturels a définitivement fait basculer
le secteur dans la recherche et l’achat en ligne, ce n’est pas encore le
cas des autres grandes catégories de consommation. En effet, les
cosmétiques, l’électroménager ou encore le prêt à porter pourtant très
investis par les pure players et les services en ligne des enseignes
plus traditionnelles voient leurs achats s’effectuer majoritairement en
magasin. L’ameublement et l’alimentaire sont eux l’apanage des grandes
surfaces généralistes et spécialisées physiques. Seul le secteur de
l’électronique balance encore entre les canaux de vente physiques ou en
ligne. En fait si l’e-commerce ne progresse plus forcément, c’est que
certaines pratiques devraient être généralisées. En effet, 80% des
web-acheteurs plaident pour une livraison gratuite et 53% pour un retour
gratuit. La tendance n’est pas à prendre qu’à l’avantage des pure
players car 24% des répondants souhaitent disposer d’une possibilité de
retrait en magasin et 49% d’un retour en magasin. Ainsi, 80% des
enseignes se tournent désormais vers le web to store avec des services
de Click and Collect,
de mutualisation des stocks destinées aux espaces de ventes physiques
et web ou encore avec des possibilités de réservation en ligne.
Ergonomie et sécurité seront les freins au m-commerce
La progression des usages commerciaux mobiles quant à elle
explose. Il faut dire qu’elle ne dispose pour l’heure que d’une base
ténue d’early adopters. Pour la voir se répandre de manière diffuse chez
les consommateurs, l’ergonomie du hardware, des solutions de
consultations et d’achat et la puissance des réseaux devront progresser.
En effet, 41% des e-shoppers trouvent l’écran trop petit à l’heure
actuelle. Ils sont également 20% à ne pas posséder de smartphones et
parmi les autres 16% n’ont pas d’abonnement data avec leur mobile. Par
ailleurs, 13% se plaignent d’une connexion lente et d’un manque d’accès
au wifi. Le manque de sécurité des données constitue le second frein à
l’achat et se répand particulièrement chez les jeunes populations. En
revanche, ceux-ci s’avèrent friands dans la recherche d’informations sur
les produits en situation de mobilité.
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