Alors que les dispositifs mobiles à but
biométrique nécessitent d’être portés près du corps, certaines
pathologies ou usages ne permettent pas de les utiliser correctement
Pour suivre l’activité biométrique d’une
personne, les dispositifs et applications nécessitent un contact avec le
porteur afin de détecter une impulsion particulière telle que la
fréquence cardiaque. Or, dans les déplacements quotidiens par exemple,
nombre de personnes n’ont pas le téléphone dans la poche mais plutôt
dans le sac. De même, les personnes souffrant de la maladie de Parkinson
ne peuvent pas utiliser ce genre de dispositif. Des chercheurs de la
Northwestern University
ont donc réussi à mettre au point une manière de rendre ces
applications plus précises, peu importe où les patients portent leur
appareil mobile, grâce à un algorithme. Celui serait capable de prédire
l'emplacement de l’appareil tout au long de la journée avec une
précision quasi parfaite en prenant en compte à la fois du confort
d’utilisation et des caprices de la mode.
Un calcul de l’incertitude
Les chercheurs ont donc examiné la façon dont les gens se déplacent
et la manière dont leurs mouvements sont affectés par l'incertitude. Les
résultats s’avèrent importants, car d’autres travaux ont déjà suggéré
qu'il est irréaliste de supposer que les gens vont porter ces appareils
de la même façon en permanence. L'équipe de chercheurs du
Centre de Feinberg
a donc effectué une expérience à partir du comportement d’une douzaine
de sujets sains. En effectuant des activités similaires prévues à
l’avance, que ce soit en marchant , en étant assis ou debout, ceux-ci
ont gardé leur smartphone dans divers endroits, comme dans le sac à main
ou le sac à dos, à la ceinture, à la main ou encore dans la poche. A
partir des données récoltées, un algorithme informatique a été mis au
point qui serait donc capable de prédire où un téléphone est porté. Cela
permettrait de détecter seconde par seconde l’activité en toute
occasion et de conserver la qualité des informations mesurées.
Un but préventif
“
S'il reste vrai que les capteurs sont plus précis lorsque le
téléphone est placé dans la poche ou à la ceinture […], nous pouvons
fournir une estimation de l'erreur associée à d'autres endroits où le
téléphone est porté" indique
Konrad Kording en charge de
l'étude. “
Je
crois que les applications fonctionnant sur smartphone sauront
exactement ce que nous faisons, si notre activité est saine et nous
mettront en garde contre les maladies avant même de savoir que nous les
avons”, a-t-il déclaré. Un des objectifs des applications
biométriques et notamment des applications de bien-être tient en effet
dans la prévention. Elles serviront autant à surveiller les constantes
d’un patient qu’à orienter l’individu sain pour qu’il le reste.
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