A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/france-ne-recolte-assez-fruits-de-innovation_424861
L’aspect culturel dans la recherche et
au sein des entreprises constituerait le principal élément bloquant pour
que les investissements consentis à l’innovation produisent leur plein
effet.
Comparativement aux pays de l’OCDE,
la France dépense bien plus dans la R&D en dédiant 2,2% de son PIB à
l’innovation (contre 1,9% pour la zone). Même si l’Hexagone se situe
loin du leader japonais en la matière (3,5%) et de l’ogre américain
(2,7%), l’effort consenti est louable mais ne semble pas porter ses
fruits. L’étude L’innovation dans les entreprises en France réalisée le cabinet Booz & Company en complément de la 9ème édition du baromètre des entreprises les plus innovantes Global Innovation 1000
indique en effet que malgré des efforts financiers soutenus, la France
avait enregistré une croissance deux fois inférieures à celle de la
moyenne de l’OCDE sur la période 2002-2011. La faute à un modèle
d’innovation Français “reposant sur des entreprises plus tournées vers
l’innovation de type Push Technologique” précise Pierre Péladeau,
Vice Président de Booz et co-auteur de l’étude. “Il en résulte une
application à la recherche fondamentale et non à la recherche
appliquée”.
Des “technology drivers” à transformer en “need seekers”
Le modèle culturel Français voit donc sa finalité à créer
des champions mondiaux en misant avant tout sur des avancées
technologiques majeures à pousser sur les marchés. Ce modèle de push
technologique créerait donc, selon l’étude, des “technology drivers”
dont “le point de vue est orienté produit et technologie au détriment
d’une vision marché” poursuit Pierre Péladeau. Si ce modèle a pu avoir
des succès plus ou moins partagés par le passé au regard des exemples du
TGV ou du Minitel, il semble extrêmement difficile à reproduire sans
cesse du fait de coûts en ressources et financier trop importants. Le
marché est aujourd’hui dominé par des “need seekers” très à l’écoute de
la demande et dont la particularité est de “savoir assembler des
technologies pour créer un produit répondant à un besoin”. La vision a
priori opposée aux technology drivers verrait sont illustration phare
matérialisée en la firme californienne Apple. A noter que la position
des “Market leaders” consistant à se positionner en situation d’attente
et à observer les évolutions du marché semble risquée compte tenu des
récentes mises en lumières de colosses au pied d’argile tels PSA ou
Nokia.
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