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Sur une galette de silicium, différentes couches sont déposées. Une première surface magnétique épaisse (1st magnetic stack) est séparée d’une plus petite par des isolants (isolation layers). Cette dernière (2nd magnetic stack) est également isolée d’une autre couche magnétique encore plus fine (3rd magnetic stack). L’ensemble est recouvert par une couche de protection (protection layer). © Université de Floride, Plos One
Pour aller
au-delà des limites de densité de stockage des disques durs, des
chercheurs de l’université de Floride (États-Unis) ont réalisé un
plateau doté d’empilement de bits sur trois couches magnétiques séparées
par des isolants. Cette technologie permettrait d’atteindre les 100 To
de capacité de stockage sur un plateau de disque dur standard.
Le 22/10/2013 à 11:25
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Dans cette illustration, les trois couches
magnétiques constituant une colonne sont représentées. Les flèches
noires symbolisent les 0 et les rouges, les 1. Ce système permet
d’obtenir jusqu’à huit états magnétiques différents, au lieu de deux sur
une structure habituelle. © Université de Floride, Plos One
Après les imprimantes 3D, les écrans 3D et les processeurs à architecture 3D, voici les disques durs enregistrant les données en… 3D. Ce concept, mis au point par les laboratoires de l’université de Floride
(États-Unis) permet de s’affranchir de la limitation de densité des
disques durs magnétiques et d’obtenir, en théorie, une capacité de
stockage atteignant les 100 To.
Aujourd’hui, dans le commerce, les disques durs
plafonnent à 4 To, et dans les laboratoires la densité maximale atteinte
est de 60 To. Pour aller au-delà, certains laboratoires misent sur les
propriétés de matériaux comme le graphène.
Pour ce qui est de la densité des supports magnétiques actuels, tous
butent sur les limites physiques. Lorsque la distance entre les bits
(zéro et un) est trop faible, des interférences
magnétiques apparaissent, engendrant inéluctablement des pertes de
données. Des chercheurs de l’université du Texas ont toutefois trouvé
une solution qui permet de multiplier par cinq la densité, en appliquant
un isolant composé de polymères, pour que les différents éléments ne se perturbent pas entre eux.
Sur une galette de silicium, différentes couches sont déposées. Une première surface magnétique épaisse (1st magnetic stack) est séparée d’une plus petite par des isolants (isolation layers). Cette dernière (2nd magnetic stack) est également isolée d’une autre couche magnétique encore plus fine (3rd magnetic stack). L’ensemble est recouvert par une couche de protection (protection layer). © Université de Floride, Plos One
Trois bits de données au lieu d’un seul
Des scientifiques de l’université de Floride ont,
quant à eux, emprunté une autre piste en créant une nouvelle
architecture se basant sur un empilement de couches magnétiques. Ainsi,
sur leur disque dur,
l’équivalent d'un bit sur un disque classique est composé d'une
nanocolonne intégrant trois surfaces magnétiques, toutes isolées les
unes des autres. L’ensemble repose sur un substrat de silicium.
Chaque couche dispose de propriétés magnétiques différentes. De cette
façon, elles ne peuvent être modifiées et lues que par un seul type de champ magnétique
généré par la tête de lecture-écriture. Par exemple, pour la lecture,
la tête détecte l’amplitude du signal qui diffère selon la couche
concernée. Ce système permet donc de stocker trois bits de données, soit huit états différents, sur la surface occupée par un seul bit sur un disque actuel.
Les scientifiques ont baptisé ce système ML-3D (multilayer 3D),
c'est-à-dire « multicouches en 3D » en français. Il représente une
belle avancée, mais reste toujours soumis à un problème rencontré par
les autres technologies de laboratoire : son adaptation à une production
de masse. En effet, la conception de ce plateau de silicium et de ses
empilements de couches magnétiques nécessite des processus complexes,
difficilement reproductibles de façon industrielle.