A lire sur: http://www.pcinpact.com/news/81071-pour-ocde-subvention-telephones-nest-pas-tout-avantageuse.htm
Rourourou
Dans une étude publiée la semaine et repérée par nos confrères de La Tribune, l'Organisation
de coopération et de développement économiques (OCDE) a pointé du doigt
les systèmes de subvention de téléphone, jugés peu intéressants
financièrement pour le client.
Entre visions à court et long terme
Dans la plupart des pays du globe, en
particulier les pays développés, les subventions des téléphones couplées
à un long engagement sont une pratique connue de tous. Très avantageux
afin de proposer au client des smartphones haut de gamme à un bon prix
voire des appareils à 0 euro pour les gammes inférieures, ce système
n'en reste pas moins coûteux pour le client s'il reste avec le même
forfait durant plusieurs années alors que son téléphone a déjà plus
qu'été remboursé.
En France, certains opérateurs ont
évolué sur ce sujet et diminuent automatiquement le tarif du forfait de
leurs clients passé la période d'engagement, ce qui n'était pas le cas
auparavant. Récemment, Bouygues Telecom
a annoncé qu'il comptait « inventer autre chose » en matière de
subvention pour la 4G, sans détailler plus profondément cette pensée. Et
bien sûr, Free Mobile n'a jamais caché son désamour vis-à-vis de la
relation incestueuse entre la subvention du téléphone et l'engagement au
forfait. Mais son procès perdu face à SFR va forcément avoir des conséquences sur sa politique future, ce que l'opérateur n'a d'ailleurs pas caché.
Sur ce sujet, l'OCDE, qui a analysé
les tarifs de 23 pays dans le monde (principalement en Europe, en
Amérique du Nord et une poignée de pays d'Asie et d'Océanie), fait un
constat est sans appel. Hormis quelques très rares exceptions, le client
est systématiquement perdant lorsqu'il prend un forfait couplé avec un
appareil, plutôt que d'acheter lui-même son téléphone et de prendre un
forfait à part. Et dans les cas les plus extrêmes, les surcoûts pour le
client sont flagrants. En France et aux États-Unis, pour un forfait
intégrant 300 minutes d'appels et 1 Go de données (l'étude date de l'an
passé), les offres couplées « étaient dans certains cas 50 % à 100 % plus chères que les offres séparées ».
Une forte croissance du sans engagement
L'OCDE note avec justesse que dans
certains pays, et en particulier en France, la situation change du fait
de l'explosion des forfaits sans engagement. Rappelons ainsi qu'au 31 décembre 2012,
le taux d'abonnés n'étant pas engagés à leur opérateur a atteint les 33
%. Un record et un taux très élevé, sachant qu'il n'atteignait que 20 %
l'année précédente.
Reste que d'après l'organisation, les
tarifs élevés liés à la subvention ne sont pas le facteur premier qui
explique les différences de tarifs entre les pays. Certes, la subvention
pousse à s'abonner plusieurs années et à payer des mensualités élevées.
Mais la logique étant la même peu importe le pays, cela n'explique donc
pas les écarts que l'on peut constater entre les différents territoires
du globe. L'arrivée d'un concurrent qui bouleverse le marché, ou encore
une régulation différente des autorités locales, peuvent par contre
changer la situation. Cela explique ainsi comment la France
a fortement progressé dans le monde en matière de voix et de
messagerie. Pour l'accès à internet par contre, il y a encore de sérieux
efforts tarifaires à réaliser.
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