jeudi 3 avril 2014

Londres va tester des passages piétons « intelligents »

A lire sur: http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/technologie-londres-va-tester-passages-pietons-intelligents-52795/#xtor=EPR-23-%5BHEBDO%5D-20140320-%5BACTU-Londres-va-tester-des-passages-pietons---intelligents--%5D

À partir de cet été, la municipalité de Londres va tester un nouveau système de passages piétons intelligents qui se serviront de caméras pour déterminer combien de personnes attendent pour traverser afin d’adapter la durée du petit bonhomme vert en conséquence. L’idée est de sécuriser et de fluidifier le trafic piétonnier sur les artères les plus fréquentées de la capitale britannique.


À partir de cet été, Londres va tester son système Scoot pour piétons aux abords de deux stations de métro. Des caméras filmeront et compteront le nombre de personnes présentes aux abords d’un passage protégé afin d’adapter la durée du temps de traversée en conséquence. © Transport for LondonÀ partir de cet été, Londres va tester son système Scoot pour piétons aux abords de deux stations de métro. Des caméras filmeront et compteront le nombre de personnes présentes aux abords d’un passage protégé afin d’adapter la durée du temps de traversée en conséquence. © Transport for London

Dans les grandes villes, la cohabitation entre piétons et véhicules n’est pas des plus faciles. Il n’est qu’à voir aux heures de pointe le ballet qui se joue aux abords des feux tricolores entre des passants désireux de traverser et un flot ininterrompu d’automobiles. Quels que soient l’intensité du trafic ou le nombre de piétons attendant pour traverser, ces systèmes de signalisation fonctionnent sur des durées prédéterminées. Pourtant, moduler le temps alloué aux piétons pour traverser la route en fonction de leur nombre pourrait à la fois améliorer la sécurité et contribuer à fluidifier le trafic.
C’est précisément une telle méthode que la ville de Londres s’apprête à tester. À partir de l’été prochain, des passages piétons « intelligents » vont être déployés à la sortie de deux stations de métro (Tooting Bec et Balham) afin de décongestionner les trottoirs alentour. Londres, c’est en effet un réseau routier de 580 km régulé par 6.000 feux tricolores dont la gestion est à la charge de la régie Transport for London (TfL). C’est elle qui est à l’initiative de ce projet baptisé Pedestrian Split Cycle Offset Optimisation Technique, ou Scoot pour les piétons. Ce projet est une extension du système Scoot pour les véhicules déjà en service sur 3.000 intersections londoniennes. Des capteurs surveillent le flux automobile qui est analysé par un système informatique qui adapte le déclenchement des feux de circulation afin de rendre le trafic le plus fluide possible.
Londres utilise déjà un système de compte à rebours qui affiche le temps restant aux piétons pour traverser le passage protégé.
Londres utilise déjà un système de compte à rebours qui affiche le temps restant aux piétons pour traverser le passage protégé. © Transport for London

Traversez, vous êtes filmés

Scoot pour piétons va faire en sorte de permettre à un maximum de personnes de traverser le passage protégé tout en assurant une circulation routière la plus fluide possible. Pour cela, le dispositif repose sur le système d’analyse décrit plus haut, auquel sont adjointes des caméras qui comptent le nombre de personnes présentes dans un périmètre virtuel délimité au bord du passage piéton. Si un grand nombre de personnes est détecté dans cette zone, Scoot ajuste la durée du feu vert pour les piétons afin d’en faire circuler le plus possible.
L’idée est d’utiliser cette technologie sur des artères très fréquentées, ou bien à la sortie de sites sportifs comme les stades. Parallèlement à cela, TfL développe un autre système. Il concerne le bouton d’appel présent sur les feux tricolores grâce auquel un piéton peut demander le passage pour traverser. TfL veut pouvoir détecter si une personne qui a appuyé sur ledit bouton s’est engagée sur le passage piéton avant d’avoir reçu le feu vert, ou bien si elle a changé d’avis et a poursuivi son chemin sans traverser, auquel cas la procédure d’appel sera annulée. De plus, ces dispositifs s’accompagnent d’un nouvel agencement du feu de signalement pour les piétons. Le traditionnel petit bonhomme vert n’est plus installé de l’autre côté de la route, mais juste au-dessus du bouton d’appel. Le but est de forcer les piétons à regarder dans le sens du trafic en attendant de traverser, afin de diminuer les risques.
Londres utilise déjà un système de compte à rebours qui indique aux piétons qui se sont engagés sur le passage le temps qu’il leur reste avant que le feu tricolore ne passe au vert pour les voitures. En tout, 550 passages piétons répartis dans 30 arrondissements de la capitale sont déjà équipés de cette technologie, qui sera étendue dans les années à venir. Tous ces projets s’inscrivent dans le cadre d’un plan baptisé Safe Streets for London, qui comporte six engagements. L’un d’eux fixe comme objectif de réduire de 40 % le nombre de personnes blessées ou tuées dans les rues de Londres d’ici 2020. Pour y parvenir, le budget consacré au réseau routier londonien va être doublé sur les dix années à venir pour passer de deux à quatre milliards de livres sterling, soit environ 4,8 milliards d’euros.

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