mercredi 16 avril 2014

Le Top 100 des acteurs français du numérique pèse plus de 7,4 milliards d’euros

A lire sur: http://www.itrnews.com/articles/147809/top-100-acteurs-francais-numerique-pese-plus-7-4-milliards-euros.html
Après le classement de l'industrie française du logiciel, voici celui des acteurs du numérique (éditeurs de logiciels, de jeux vidéo mais aussi les services internet) dont vient de sortir la deuxième édition. Aujourd'hui, les modèles économiques et les grandes tendances de fond qui affectent également l’ensemble de ces acteurs de l’économie numérique convergent. Qu'il s'agisse de la dématérialisation des contenus, de la mobilité, la consumérisation des technologies, le cloud computing et le SAAS ou le big data et l’intégration des réseaux sociaux...

Le Top 100 des acteurs français du numérique réalise un chiffre d'affaires supérieur à 7,4 milliards d’euros, enregistrant une progression de 6% par rapport à l’an dernier. Internet, le Cloud computing et le marché des jeux dématérialisés tirent la croissance, relève le GSL (Global Software Leaders), à l'initiative duquel se trouvent PwC, l’AFDEL et le SNJV. Le Top 10 des Services Internet enregistre sur 2013 une croissance de 38 %, tiré notamment par des acteurs comme Criteo, seul positionné dans le Top 5. Les 9 premiers éditeurs SaaS du Top 100  (Trace One, Oodrive, Talentsoft, Ivalua, EasyVista…) affichent une croissance moyenne de + de 70% de croissance sur 2010-2013. Enfin, le GSL note une croissance de 12 % du marché dématérialisé et sur mobiles pour les jeux vidéos.

Les éditeurs de logiciel représentent la majorité de ce Top 100 avec 83 acteurs qui totalisent 67% des revenus. Les acteurs du Jeu vidéo, avec 2 entreprises parmi le Top 5 viennent en seconde position avec 22% des revenus réalisés avec 7 acteurs dans le Top 100. Enfin, les acteurs des Services Internet (qui n’intègrent ni le e-commerce, ni les médias) ont 10 acteurs positionnés dans le Top 100 et pèsent 11% des revenus. Il faut relever la profonde restructuration que vivent ces acteurs avec l’impact du Cloud et un sprint à l’innovation et à l’international au moyen de fortes levées de fonds.

Selon Jamal Labed, Président de l’AFDEL, « La forte atomisation de notre Top 100 illustre à quel point le « passage à l’échelle » est un enjeu de taille pour nos entreprises. C’est pourquoi nous plaidons pour la création d’une bourse européenne de valeurs technologiques. Un « Nasdaq européen » permettrait de relancer toute la chaîne de financement des valeurs technologiques en Europe, tout en garantissant une plus grande souveraineté technologique au premier espace économique mondial. » Et pour Pierre Marty, associé responsable du secteur Technologies chez PwC, « convergence, nouveaux concurrents, transformation des attentes des clients, nouveaux modèles économiques, innovations technologiques, les défis actuels des éditeurs de logiciels sont nombreux mais ces derniers sont aussi les mieux placés pour bénéficier pleinement de ces évolutions. »


Logiciel : l’industrie française doit accélérer le pas de l’international et de l’internet

4ème au classement mondial, l’industrie française possède de nombreux atouts, elle représente plus de 70 000 employés et génère près de 5,2 milliards d’euros de revenu annuels. Mais, il n’en demeure pas moins que, depuis 2010, elle tend à s’essouffler. La croissance du Top 100 a chuté de 14% en 2010 à moins de 2% en 2013 ! Les acteurs français doivent faire face à un ralentissement de l’activité économique du pays et, dans le même temps, gérer une délicate transition vers le modèle du Software as a service (Saas) qui nécessite des investissements et entraîne une perte de revenus sur les premières années. L’industrie française du logiciel, pour répondre à l’évolution de la demande, doit accélérer sa structuration : ses acteurs prennent le virage de l’international et de l’internet dans le domaine applicatif.

Le ralentissement du marché et les difficultés des acteurs français du logiciel favorisent la concentration. Selon PWC, la valeur des transactions a connu un bond de 1,1 à 5,4 milliards d’euros et l’adossement à un groupe (industriel ou SSII) constitue une solution pour monter progressivement en puissance. Le logiciel est au cœur de notre économie, en témoigne ce chiffre issu de l’étude menée par PWC : 25% des transactions enregistrées dans le domaine du logiciel sont conduites par des groupes industriels. La plus large opération a été réalisée par Schneider grâce au rachat de l’éditeur britannique Invensys.

L’industrie française du logiciel n’est pas suffisamment présente à l’international où elle aurait pu trouver un relais de croissance. La dépense logicielle en France connait en 2013 une des croissances les plus faibles au niveau mondial : 1,3% contre 6% en Amérique du Nord ou 8,5% en Asie Pacifique. Les éditeurs français doivent donc continuer à se structurer pour jouer leur carte à l’international: dans le domaine bancaire, l’Informatique technique/PLM et l’intégration de donnés …. Dans banque en particulier, l’internationalisation est l’axe majeur. Ainsi, Sopra constitue un leader européen dans le domaine bancaire à l’aide d’acquisitions en France et à l’étranger, et dans son sillage, Linedata Services rachète aux USA et Cassiopae au Brésil et en Allemagne.


Services Internet : la course à l’innovation et à l’expansion géographique

Le Top 10 totalise plus de 830 M€ en progression de 38%. Il confirme que seules les entités, misant sur l’innovation et le développement à l’étranger, tirent leur épingle du jeu. C’est le cas de Deezer, présent dans 180 pays après avoir entamé son internationalisation en 2013.
Mais, ces groupes doivent soutenir une concurrence mondiale féroce de start-up et de géants de l’internet. Pour la soutenir, la recherche de ressources financières est clé. Criteo, en tête du Top 10 GSL des services Internet, en est l’exemple. La société créée en 2005 a déjà procédé à quatre levées de fonds depuis 2006 pour un montant total de 47 millions d’euros afin d’assurer son développement à l’international (15 pays). Point d’orgue, son entrée en fanfare sur le Nasdaq à New York, en octobre dernier. Ces fonds ont permis à Criteo de développer de nouveaux produits et une expansion géographique. En fusionnant avec Teads, E-buzzing ambitionne certainement d’emboiter le pas de Criteo avec une entrée, en 2015, sur le Nasdaq. Objectif : booster la croissance aux États-Unis et à l’international.


Jeux Vidéo : Un marché boosté par l'arrivée des nouvelles consoles et l'effervescence autour des nouveaux équipements et nouvelles plateformes

L’industrie française du Jeu Vidéo connaît une véritable phase de transition marquée par un recul de la croissance du Top 10 de 14% pour atteindre 1,6 milliards d’euros.  Le Top du GSL étendu au 20ème acteur, montre que l’industrie française prépare son rebond, dans un contexte d'arrivée sur le marché des nouvelles consoles de salon qui vont réengager le secteur sur une dynamique de croissance très forte dès 2014. Les leaders historiques du jeu vidéo français côtoient désormais des entreprises plus jeunes évoluant sur de nouveaux environnements très concurrentiels. Et les récentes acquisitions de divers acteurs du marché plaident en faveur d’une industrie qui explore en permanence de nouveaux horizons tels que la réalité virtuelle, les objets connectés ou encore le cloud gaming. Une industrie qui entend bénéficier du potentiel de marché car le nombre de joueurs français a été multiplié par 3 en 10 ans. On compte désormais 31 millions de joueurs en France (+10% en un an) et la diversification des supports et des pratiques au niveau mondial a démocratisé l'accès à ce médium de divertissement. Par ailleurs, le jeu vidéo demeure le premier usage sur les supports numériques. Avec plus de 600 nouveaux jeux et applications disponibles chaque jour en téléchargement sur les smartphones et tablettes, les jeux vidéo représentent désormais entre 30 à 40% des téléchargements (en fonction des pays).


Bourse : confirmation de la tendance positive des éditeurs français !

La tendance positive de l’année dernière se confirme donc pour les éditeurs. La moyenne des progressions du cours de bourse des éditeurs français est passée de +27% en 2012 à +37,7% en 2013, performances proches de celle Nasdaq et bien supérieure à celle du CAC 40. Cette performance est partagée par la grande majorité des éditeurs, puisque seulement 6 des 32 entreprises cotées en France ont terminé 2013 avec un cours inférieur à celui du début d’année. La moitié du panel affiche une hausse de plus de 25%, et un quart des éditeurs clôturent l’année à plus de 50%. De belles performances qui se ressentent particulièrement sur les deux derniers trimestres de l’année (respectivement 13,2% et 12,1% de progression moyenne pour l’ensemble des éditeurs) par rapport à un début d’année plus modeste (6,9% et 0,9%).

Voilà des résultats encourageants pour le logiciel français, qui ne manque pas d’attirer l’attention des investisseurs étrangers. En témoigne l’augmentation du nombre d’acquisitions «cross-border» impliquant des acteurs du logiciel sur l’année 2013. 

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