En créant un scanner 3D au prix
abordable et facile à utiliser, des chercheurs à l’Université d’Oxford
accéléraient l’adoption de l’impression 3D par le grand public.
Avec la baisse constante du prix de
l’imprimante 3D et des matériaux, la méthode de fabrication dite
addictive dépasse peu à peu le cadre de la tendance pour s’emparer des
mains des bricoleurs, des geeks et des artistes. Néanmoins dans le
processus de modélisation 3D, la démarche qui consiste à créer des
fichiers en trois dimensions, demeure pour l’instant encore loin de la
portée des amateurs, et ce à cause de la technicité du CAD (computer
aided design) et du prix onéreux des scanners 3D. De nombreux fabricants
d’imprimantes 3D se sont déjà lancés dans la création des scanners 3D à
un prix abordable, à l’instar de Maker Bot. Récemment, un projet,
baptisé
Fuel 3D, lancé sur la plateforme de crowdfunding
Kickstarter,
a reçu un succès phénoménal. Issu de l’Université d’Oxford, ce scanner
3D au prix modeste se veut simple d’utilisation car portatif.
Un scanner 3D qui fonctionne comme un appareil photo 3D
En effet, contrairement à un appareil photo classique, qui capte
juste une partie de données pour donner l’illusion de la profondeur, la
Fuel 3D enregistre la géométrie réelle d’un objet. En effet, il suffit
tout simplement de prendre l’objet à modéliser en photo pour obtenir un
fichier 3D avec un niveau de détails (formes, textures et couleurs) très
élevé. Pour cela, les chercheurs ont emprunté la technologie utilisée
dans l’imagerie médicale. Il s’agit d’une combinaison de deux
techniques, la stéréo géométrique (capture d’une image à partir de deux
endroits différents) et la stéréo photométrique (capture d’une image
sous différentes lumières). Cela a pour l’avantage de capturer des
images 3D en couleur de haute résolution, à la fois sur des surfaces
organiques ou non.
Une utilisation facile et un prix alléchant
L’aspect le plus intéressant de cet appareil, comme l’explique son
créateur, est qu’il ne nécessite aucun prérequis pour les utilisateurs.
Dès lors, il suffit de le poser sur l’objet à modéliser et d’appuyer
sur un bouton. Ainsi, tous les objets du monde réel peuvent être
théoriquement transformés en un seul clic en fichiers 3D exploitables,
par un logiciel associé qui permet de faire des modifications basiques
sur ordinateur. Sa campagne sur Kickstarter a reçu un accueil chaleureux
du public. En l’espace de deux jours, 160 000 dollars ont été récoltés
sur les 75 000 dollars demandés par l’équipe. Selon les créateurs, le
prix d’un Fuel 3D (défini à 1000 dollars pour le moment) coûte moins
d’un dixième du coût des scanners 3D existants sur le marché.
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