A lire sur: http://www.paperjam.lu/article/fr/vers-un-marche-unique-des-telecommunications-en-europe
I.C.T. | Publié le
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Le marché des télécoms en Europe a en effet fortement évolué ces dernières années et cette tendance semble se prolonger. Il y a quelques années déjà, la libéralisation du marché a engendré la création d’une multitude d’opérateurs (plus ou moins 140 sur le Vieux Continent). Sur certains marchés nationaux pourtant relativement étriqués, le nombre d’opérateurs pouvait se chiffrer à cinq ou six.
Puis, nous avons assisté à un mouvement de consolidation: les opérateurs ont fusionné et on compte désormais deux ou trois voire quatre opérateurs sur chaque marché national. Cependant, les marchés restent nationaux avec des règlementations et autorisations spécifiques pays par pays, ce qui maintient un marché européen fragmenté.
À l’inverse, les États-Unis représentent un marché unique de plusieurs centaines de millions d’habitants que deux opérateurs télécoms principaux se partagent. Si l’on compare la situation européenne à la situation outre-Atlantique, il n’est donc pas surprenant d’observer que les opérateurs européens génèrent entre 20% et 30% d’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation & Amortization) contre un EBITDA avoisinant les 40% pour les 2 principaux opérateurs actifs aux États-Unis. En effet, les économies d’échelle sur un marché américain unique couplé à une concurrence essentiellement limitée à deux opérateurs favorisent immanquablement une meilleure profitabilité.
Ces derniers temps, les propositions de la Commission Européenne, accompagnées de l’érosion des revenus et d’investissement massifs auxquels les opérateurs télécoms sont soumis, semblent orienter les uns et les autres à prendre la direction d’un marché unique.
Rêve, réalité ou… cauchemar?
La présentation de la réforme du «paquet télécom révisé» en septembre 2013 par la Commission Européenne, donne une indication sur la volonté de l’Europe de créer un marché unique sur son territoire. En effet, l’objectif de cette réforme est de réduire la fragmentation du marché en Europe, supprimer les frais d’itinérance (roaming) et mieux protéger la neutralité des réseaux vis-à-vis des contenus. La Commission européenne semble donc y voir un moyen de favoriser la consolidation du secteur afin de résister à la concurrence mondiale.
De son côté, l’Orece (Organe des régulateurs européens de communications électroniques) a donné un avis défavorable sur cette réforme affirmant que le texte représente un changement important sans vraie considération de ses conséquences. Pour le régulateur, la Commission prendrait trop modèle sur les États-Unis en présentant un marché européen trop fragmenté et peu performant par rapport à la réalité.
Le développement des opérateurs européens est lié à leur capacité à investir dans de nouvelles infrastructures et technologies. En effet, les pionniers dans ces domaines bénéficient d’avantages concurrentiels, mais les investissements sont massifs et la capacité des opérateurs à investir est réduite par le fait même que leurs revenus et marges subissent d’importants effets à la baisse. LIRE LA SUITE
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