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Par Ninon Renaud | 31/12 | 06:00
Plusieurs banques françaises expérimentent le paiement sans contact à l'aide d'un smartphone.
Par Ninon Renaud | 31/12 | 06:00
Plusieurs banques françaises expérimentent le paiement sans contact à l'aide d'un smartphone.
D'autres solutions concurrentes à la technologie sans contact émergent.
C'est une équation à une certitude et beaucoup d'inconnues. La certitude : le téléphone mobile est devenu l'intermédiaire incontournable entre le monde « on line » du commerce électronique et celui « off line » des magasins. Chez PayPal, pionnier du paiement mobile, le volume des transactions avec un smartphone est passé dans le monde de 4 milliards de dollars en 2011 à 14 milliards en 2012 et il devrait avoisiner 20 milliards en 2013. Du coup, la prochaine étape ne fait plus de doute : le mobile ne quittant jamais son propriétaire, il servira à régler ses achats en magasin. Mais selon quelles modalités ? C'est toute la question. Intégrer la carte bancaire dans la carte sim du téléphone semble la réponse la plus naturelle pour les banques. Après BNP Paribas avec son appli mobile Kix et le Crédit Mutuel-CIC avec son service de m-carte, Société Générale a lancé à son tour fin novembre la commercialisation à Strasbourg d'une solution voisine. Quant à La Banque Postale, après une première phase de tests en cours, elle lancera une expérimentation au premier semestre. Toutes ces solutions consistent à pousser la logique du paiement sans contact : au lieu d'approcher du terminal de paiement (TPE) sa carte bancaire équipée du NFC (Near Field Communication), le client y approche son mobile.
Une certaine prudence
L'intérêt pour les établissements bancaires est de pouvoir capitaliser sur les lourds investissements déjà réalisés depuis trois ans pour installer cette technologie. Le nombre des cartes sans contact approche désormais 15 millions, soit un quart du parc en France, et le nombre de transactions dépasse le million par mois. Mais aussi rationnelle soit-elle économiquement, les banques affichent encore une certaine prudence quant à la puissance de cette option. « Nous n'avons pas encore arrêté le planning de déploiement national pour notre service de paiement mobile de proximité. Notre objectif est de voir comment notre service est reçu par les clients », précise Philippe Marquetty, directeur produits moyens de paiement à la Société Générale.
De nouveaux usages
Il faut dire que les premiers qui se sont lancés se montrent discrets sur les performances de leurs offres de m-paiement. Ainsi BNP Paribas, qui annonçait au lancement de kix il y a deux ans plusieurs centaines de milliers d'abonnement d'ici à 2015, n'en comptait que 20.000 fin 2012 et n'a depuis pas communiqué de nouveau bilan. Le fait qu'Apple n'ait toujours pas équipé du NFC ses iPhone représente un frein évident à cette solution. « Le vrai sujet n'est pas celui d'imposer une nouvelle technologie et une nouvelle façon de payer, mais d'accompagner des nouveaux usages de consommation et les nouvelles expériences d'achat. La technologie la plus pertinente sera celle qui sera capable de servir ces nouveaux usages », conclut Nicolas Chatillon, directeur du développement banque commerciale et assurance chargé des moyens de paiement chez BPCE. Le suspense reste entier.
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