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Technologie : La NSA rêverait de disposer d’un ordinateur quantique capable de casser n’importe quel chiffrement. Mais l’avancée de la recherche dans ce domaine limite encore ces ambitions à l’état de fantasmes.
Jamais la NSA n’a fait autant parler d’elle. Très probablement, l’agence de renseignement et les moyens dont elles disposent suscitent de nombreux fantasmes. Et l’ordinateur quantique de la NSA devrait ainsi quelques années encore demeurer à l’état de fantasme.
Selon le Washington Post, qui cite des documents d’Edouard Snowden, l’agence américaine travaillerait à la conception d’un ordinateur quantique. La finalité de ce projet serait de disposer d’une machine suffisamment puissante pour casser les clés de chiffrement et ainsi décoder les données chiffrées.
La NSA pas plus avancée que la communauté scientifique
Mais le site le reconnaît, la conception d’un tel ordinateur quantique est loin encore d’aboutir, et la NSA n’est vraisemblablement pas plus avancée que le reste de la communauté scientifique qui planche depuis plusieurs années sur l’informatique quantique.
Le standard dans l’industrie en matière de chiffrement est une clé de 1024-bits. Or, jusqu’à présent, et grâce à plus de deux ans de travaux et une importante puissante de calcul, des chercheurs sont parvenus à casser une clé RSA de 768-bits, et non au-delà. L’ANSSI recommande d’ailleurs depuis 2010 d’adopter au minimum un chiffrement 2048 bits.
Casser de telles protections n’est pas pour tout de suite, y compris avec le secours d’un ordinateur quantique. Factoriser quasi instantanément un nombre de 1 024 bits requiert en principe de disposer d’un ordinateur quantique de 2 048 qbits.
Un système industriel de 512-qubits
Or, un des précurseurs de l’informatique quantique, D-Wave ne dispose pour le moment que d’un calculateur de 512-qubits. Par ailleurs, l’informatique quantique reste encore aujourd’hui un domaine de recherche et de nombreuses inconnues persistent.
Si disposer d’une machine capable de casser n’importe quel chiffrement à de quoi susciter l’intérêt de la NSA – ou de n’importe quelle agence de renseignement –, elle n’en reste pas moins encore théorique. Et d’autres techniques, plus conventionnelles et éprouvées, permettent déjà de collecter des secrets.
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