A lire sur: http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202968634427-qualite-france-la-cour-des-comptes-milite-pour-la-creation-d-un-nouveau-label-598310.php
Le gendarme des comptes publics a proposé ce nouveau label pour valoriser la qualité de production sur le territoire français. Il s’inspire des exemples allemands et japonais.
On
connaissait le «Made in France», l’ «Origine France garantie». «Qualité
France» sera peut-être le nouveau-né. Ce dernier label pourrait voir le
jour pour valoriser la production industrielle hexagonale, ainsi que le
renforcement des contrôles de qualité. C’est ce que la Cour des comptes
a défendu dans des recommandations adressées mardi au gouvernement. Le
gendarme des comptes publics s’inspire des exemples de l’Allemagne et du
Japon, qui « ont fait de la qualité de la production sur leur
territoire, une marque pays et un atout compétitif », dans un référé
adressé au Premier ministre Jean-Marc Ayrault et au ministre du
Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui a fait du « made in France » son cheval de bataille
. Pour récupérer le « terrain perdu » par l’industrie française, la
Cour des comptes appelle à « intégrer la dimension qualité dans la
définition et la promotion de la marque France », reprenant la
proposition du Mouvement français pour la qualité (MFQ) de créer un
label Qualité France. Ce nouveau label serait articulé avec le « made in
France » et la marque ’Origine France garantie’, deux mentions déjà
existantes, afin de favoriser « la reconquête du marché intérieur et du
marché mondial ».
Pour un renforcement des contrôles qualité
La
Cour des comptes plaide également pour un renforcement des contrôles de
la qualité des produits, se faisant l’écho de « certaines parties
prenantes » qu’elle a interrogées et qui regrettent que la surveillance
« soit plus tournée vers la protection du consommateur que vers la
recherche de la qualité ». « L’un ne devrait pas exclure l’autre »,
assure le gendarme des comptes publics, qui demande également plus de
coordination entre les opérateurs publics chargés des contrôles de la
qualité. Il souligne que ces organismes sont aujourd’hui « fragilisés
par la réduction des subventions » et par « la concurrence de plus en
plus vive qu’ils subissent sur leurs activités marchandes ».
La
Cour des comptes regrette également que les PME « s’investissent peu
dans les actions en faveur de la qualité » en période de crise. Elle
rappelle que le plan « qualité et performance » lancé en 2008
avait permis à 2.500 d’entre elles de bénéficier d’un soutien à
l’amélioration de la qualité et de la performance. « Mais le chiffre de
2.500 entreprises bénéficiaires (...) n’est pas à la dimension d’une
population de PME qui se compte par centaines de milliers », a-t-elle
constaté, appelant l’Etat à poursuivre cet effort de
« sensibilisation », voire à l’amplifier.
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