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Le réseau social américain espère lever un milliard de dollars en émettant de nouvelles actions. Ces fonds pourraient financer des acquisitions.
Le réseau social américain espère lever un milliard de dollars en émettant de nouvelles actions. Ces fonds pourraient financer des acquisitions.
LinkedIn appuie sur l’accélérateur. Dans un document envoyé mardi soir à la Securities and Exchange Commission (SEC),
le réseau social professionnel affirme vouloir émettre de nouvelles
actions sur le marché, qui lui permettraient de lever un milliard de
dollars. « Les principaux objectifs sont d’augmenter notre flexibilité
financière et de renforcer nos comptes. Nous comptons utiliser les
revenus de ces actions [...] pour financer le développement de nouveaux
produits, organiser nos forces de vente, nous étendre à l’international
ou encore investir dans nos infrastructures. Nous pourrions en outre
financer des acquisitions stratégiques ou investir dans des actifs, des
technologies ou des marchés complémentaires aux nôtres », indique le
document.
Le nombre d’actions mises sur
le marché pourraient donc rapporter un milliard de dollars au cours
actuel. Mais les banques associées à l’opération disposent d’une option
pour acheter 15 % d’actions supplémentaires, ce qui porterait le total
des fonds levés à 1,15 milliard de dollars.
Réussite boursière
Si
LinkedIn peut se permettre une telle opération, c’est parce qu’il est
l’un des rares acteurs Internet à faire un tabac sur les marchés. Il a
vu sa valeur bondir de 120 % au cours des 12 derniers mois ! Ses
résultats financiers le distinguent nettement des autres sites ayant
pris récemment le chemin de la Bourse (Zynga, Groupon, etc). Si ses
profits restent encore tout à fait symboliques (3,7 millions au deuxième
trimestre), ses ventes ont explosé de 59 % sur un an (à 360 millions de
dollars). Le nombre de ses membres croît aujourd’hui plus rapidement
que ceux de Facebook. Il compte désormais quelque 230 millions
d’utilisateurs et suscite de grosses inquiétudes parmi les
professionnels du recrutement, qui se voient ravir une grosse part de
leur chiffre d’affaires.
Le modèle de
LinkedIn est tout à fait unique : contrairement à la plupart des réseaux
sociaux, il refuse de faire de la publicité sa principale source de
revenus. La facturation de ses outils de recrutement auprès des
employeurs est en pleine expansion (+69 % au deuxième trimestre). Le
modèle fait néanmoins débat : depuis quelques mois, les candidats
peuvent payer une trentaine de dollars pour faire remonter leur CV en
haut de la liste. L’égalité entre les candidats est donc faussée, ce qui
pourrait réduire l’intérêt des employeurs. Le prix des services,
nettement supérieur à celui des autres sites Internet, peut également
menacer, à terme, la popularité du site.
Etoffer ses équipes en Europe
Pour
grandir davantage et devenir l’équivalent d’un Facebook ou d’un Twitter
dans le monde professionnel, LinkedIn doit encore combler plusieurs
lacunes, en particulier quant à son implantation géographique.
L’essentiel du chiffre d’affaires reste généré par les Etats-Unis et les
pays anglo-saxons. La société pourrait donc investir dans un nouveau
data center, implanté en Europe. Elle pourrait aussi étoffer ses équipes
en Europe et en Asie.
Des acquisitions
ciblées ne sont pas à exclure, notamment dans les pays émergents, où son
principal concurrent, le français Viadeo, est particulièrement bien
implanté. Des sociétés positionnées sur des secteurs proches de celui de
LinkedIn, comme les annonces d’emploi, pourraient aussi intéresser la
société californienne.
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