Les nouveaux usages d'aujourd'hui seront les business de demain.
Revue de presse sur les tendances et évolutions technologiques utiles.
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jeudi 12 décembre 2013
Faire du numérique un levier de croissance pour la mode et la beauté
Amazon, Condé Nast, L'Oréal et Courrèges faisaient partie des intervenants qui ont partagé leurs retours d'expérience lors de la conférence eFashion, de CCM Benchmark.
Comment les marques de mode, de beauté et de luxe peuvent-elles exploiter au mieux le numérique pour en faire un puissant levier de croissance ? C'est la question à laquelle ont répondu les participants de la conférence eFashion, organisée ce 3 décembre par CCM Benchmark (éditeur du JDN). Le postulat de base : les marques doivent absolument apporter aux consommateurs du sens et de la valeur, tout en acceptant la perte de contrôle qu'impose l'horizontalité du Web. Selon Gregory Pouy (La Mercatique), "les marques doivent entrer dans la conversation sociale et tenir la même promesse en ligne qu'en magasin, c'est-à-dire être au service des clients".
Sauf que les consommateurs adoptent un comportement très différent en ligne et en boutique. "Sur Internet, ils 'changent d'étage' toutes les trois secondes et n'hésitent pas à acheter des marques qu'on n'aurait jamais placées côte à côte en magasin, ce qui conduit à des parcours très individuels", note Gilles Raison (Amazon). Il n'empêche, le client attend tout de même qu'on lui parle avec les codes de chaque univers. Georges-Edouard Dias (ex L'Oréal) le confirme : "il n'est plus possible aujourd'hui de mettre les clients dans des petites boîtes de CSP, même l'ère des clusters est finie". Il faudrait donc plutôt caractériser les consommateurs par projet, pour réfléchir par exemple à ce qu'un projet de weekend au Carlton à Cannes implique en matière de mode et de beauté.
Une offre en adéquation avec son univers de vente
Les éditeurs aussi sont partie prenante de cette problématique. Prescripteurs par excellence, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir créer un espace unique où se côtoient prescription et achat. Condé Nast a ainsi associé une marketplace au site de Glamour avant de mettre fin au projet, faute d'avoir réussi à trouver un ton et un catalogue en phase avec son magazine. Depuis, le groupe a pris des parts dans le capital de Vestiaire Collective et commence à en percevoir les effets. "On voit sur le site de Vestiaire Collective les produits recommandés par plusieurs de nos magazines, dont les sites incluent un flux quotidien de produits issus de Vestiaire Collective", explique Sarah Herz (Condé Nast), qui vante un dispositif constructif pour les deux parties. Si l'adéquation de l'offre avec l'univers où elle est commercialisée apparait comme centrale, on imagine l'ampleur du défi pour un Amazon.fr riche de 28 catégories de produits différentes et de 107 millions de références. "Certes, nous ne serons jamais Condé Nast et d'ailleurs, nous préférons investir dans la livraison gratuite plutôt qu'augmenter de 2 ou 3% un budget marketing, admet Gilles Raison. Toutefois, nous embauchons des curateurs, des stylistes ou encore des photographes, car nous avons des ambitions importantes sur la mode."
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